Image décorative : photo aérienne en noir et blanc de Québec montrant notamment le Château Frontenac.

Nouveautés

29 juillet 2025

La maison des Morin au fil du temps

Pia Karrer O’Leary, fille de Marie-Huguette Morin Karrer, a réalisé en 2010 un montage vidéo de photographies montrant l’évolution de la maison familiale des Morin au fil du temps. Cette maison, située au 3585 rue Saint-Urbain à Montréal et construite en 1857, a été habitée par la famille de Victor Morin de 1911 à 1973 et abrite maintenant le Centre des femmes de Montréal. Un montage vidéo de photographies de Marie-Huguette Morin Karrer illustrant sa vie (1906-2009) est également disponible pour visionnement dans BAnQ numérique.

Maison des Morin, photographie tirée d’un montage vidéo, 2006-2014. Archives nationales du Québec à Montréal (MSS70,S2,D3). Photographe inconnu.

15 juillet 2025

Films amateurs de Charlevoix et du Saguenay

Monseigneur Thomas-Louis Imbeau a tourné des films amateurs de grande qualité dans les années 1930 et 1940 au Saguenay et dans Charlevoix. Ils documentent le travail forestier, des excursions de pêche, les activités familiales, des voyages en goélette et l’immensité de la nature, avec un sens de l’image exceptionnel. Dans ce film, on voit une réparation de canot avec de la gomme de sapin (à 02 :10) et des scènes de pêche à l’anguille en eau douce d’anthologie (à 04 :10). Tous les films peuvent être vus dans BAnQ numérique.

Photographie de l'abbé Imbeau et de 3 autre personnes

1 juillet 2025

L’aventure Pop rock (1972-1987)

Les revues Pop jeunesse, Pop jeunesse rock et Pop rock se succèdent entre 1972 et 1987. Tour à tour, elles témoignent de l’évolution du rock québécois et – mondialisation oblige – du rock européen et américain.

En plus de la richesse de leur contenu, ces revues frappent par un graphisme surprenant, où se déploient des couleurs et des montages bigarrés. Elles s’inscrivent dans l’esthétique maximaliste qui caractérise les années 1970.

Malgré ces visuels flamboyants, les revues se veulent accessibles pour toucher un large public. Contrairement à Mainmise (1970-1978) qui s’inscrit résolument dans la contre-culture, Pop rock et ses prédécesseurs participent à la culture de masse. Les trois revues tirent abondamment avantage de l’attrait et de l’aura des célébrités de l’époque.

Il n’est pas rare de trouver dans leurs pages des affiches gratuites ou des concours offrant la chance de gagner, par exemple, un des « 50 microsillons du dernier d’Alice Cooper ».

Pop jeunesse, vol. 1, no 1 (29 janvier 1972).

17 juin 2025

Publicités télévisuelles du Théâtre populaire du Québec

La pièce Vu du pont, d’Arthur Miller dans une mise en scène de Serge Denoncourt est l’une des 90 œuvres théâtrales créées et présentées par le Théâtre populaire du Québec entre 1963 et 1996. Des publicités télévisuelles de 13 de ces pièces, dont Vu du pont (à 0:40) ont été créées pour les promouvoir. On peut les voir dans BAnQ numérique. Les documents analogiques du Théâtre populaire du Québec peuvent être consultés aux Archives nationales à Montréal.

Vu du pont, 1990. Fonds Théâtre populaire du Québec

3 juin 2025

Les créations de Paul-André Fortier

L’œuvre du chorégraphe Paul-André Fortier, un des chefs de file de la danse contemporaine québécoise, est reconnue à l’échelle internationale.

Parmi toutes ses chorégraphies, l’une des plus ambitieuses est Solo 30 X 30, créée en 2006 : un numéro qu’il exécute tous les jours à la même heure pendant 30 minutes 30 jours de suite sur une scène extérieure! On le voit ici en répétition dans un studio de la Place des Arts en janvier 2006.

Pour cette seule chorégraphie jouée notamment à Montréal, Paris, New York, Nancy, Newcastle et Tokyo, plus de 200 photographies et 260 enregistrements vidéo sont disponibles dans BAnQ numérique.

Parmi ses nombreuses autres créations, Bras de plomb, Cabane, 15 x la nuit et Solo 70, sa dernière chorégraphie réalisée à 70 ans sur une scénographie de Marc Séguin, sont particulièrement remarquables.

Le volumineux fonds Paul-André Fortier est disponible pour consultation aux Archives nationales à Montréal et des milliers de fichiers sont accessibles dans BAnQ numérique.

Paul-André Fortier dans Solo 30 X 30 à Montréal, vers 2006. Fonds Paul-André Fortier (P889, S3, SS3, D14). Photo : Philippa Favreau.

20 mai 2025

Un bel échantillon de programmes de la Comédie-Canadienne

Les équipes de la Bibliothèque nationale viennent de verser un lot tout frais de plus de 40 programmes de spectacles présentés à la Comédie-Canadienne de 1958 à 1972.
Cette collection étonne par sa diversité : on y trouve tout autant des programmes de théâtre plus classique, avec des œuvres de Félix Leclerc, Marcel Dubé, Gratien Gélinas, Jacques Languirand, Strindberg, Faulkner et Molière, que des programmes de style cabaret, sans oublier des programmes de spectacles musicaux : ainsi se sont succédé dans cette salle de la rue Sainte-Catherine, prédécesseure du Théâtre du Nouveau Monde, les Vigneault, Brel, Barbara, Miriam Makeba, Renée Claude et Miles David.
D'un point de vue graphique, il est intéressant de noter qu'on trouve parmi ces programmes des créations des artistes Robert LaPalme, Normand Hudon, Guy Lalumière et Claude Fleury, ainsi que des photographies de stars de Gaby (Gabriel Desmarais).
Appuyé par le gouvernement Duplessis et avec l'aide financière de la Brasserie Dow, Gratien Gélinas fonde la Comédie-Canadienne en 1957 dans l'édifice du Théâtre Gayety, rue Sainte-Catherine, haut lieu montréalais du burlesque depuis 1912. C'est L'Alouette, pièce de Jean Anouilh, qui en inaugure la première saison. Au terme d'années fastes pendant lesquelles le théâtre québécois se structure autour de nouvelles compagnies professionnelles, la Comédie-Canadienne cède sa place au Théâtre du Nouveau Monde en 1972.

Le Gibet, programme de théâtre de La Comédie Canadienne, 1958

6 mai 2025

Petites vues d'un autre temps

Comment distraire les membres d'une loge des Chevaliers de Colomb dans les années 1940?
Fernand Desautels a trouvé la réponse : en leur montrant des films d’actualités et touristiques, comme au cinéma. Le fonds Fernand Desautels contient 3 films amateurs réalisés par M. Desautels et 25 films commerciaux d’actualités qui étaient projetés au cinéma avant la séance principale.
On y voit des montages comiques de fiction du début du siècle à la Laurel et Hardy, l'explosion du dirigeable Hindenberg en 1937, l'attaque sur Pearl Harbor en 1941, la majestueuse beauté de Banff et du lac Louise en Alberta, les manèges de Coney Island et la foule sur sa plage à New York ainsi que bien d’autres surprises. Les films sont tous disponibles dans BAnQ numérique. Bon visionnement!

La Saint-Jean-Baptiste à Montréal, vers 1945. Fonds Fernand Desaultels (P402,S1,P1)

22 avril 2025

Les publicités radiophoniques des années 1940 et 1950

BAnQ a numérisé des centaines d’enregistrements radiophoniques de 1944 à 1953 dans lesquels sont insérés des messages publicitaires produits par l’agence Young & Rubicam limitée.
Ces enregistrements nous permettent de découvrir des émissions populaires alors que les postes de radio occupaient une place centrale dans le quotidien de la population québécoise.
Explorer des épisodes de l’émission « Madame est servie » nous offre l’occasion de connaître les préoccupations des ménagères de l’époque grâce à des animatrices ayant une diction remarquable. L’émission du 14 janvier 1953 propose des conseils d'Armelle Brault-Massicotte, technicienne en sciences ménagères : « Aujourd’hui, nous envoyons des fleurs aux malades et à ceux qui partent en voyage. Pour une chambre d’hôpital, on choisit en général des fleurs de couleurs vives. Mais tenez bien compte de l’état du malade : les roses rouges conviennent rarement! ». Ces chroniques sont enrichies de conseils du jour pour les femmes au foyer qui nous font revivre cette époque aujourd’hui révolue : « Lorsque vous avez reprisé les chaussettes de laine de votre mari au point qu’il n’y a plus moyen de le faire, ne les jetez pas, mesdames. Prenez une paire de chaussettes bonnes à jeter, coupez-les sur toute la longueur, cousez-les ensemble et introduisez-y la touffe d’une vadrouille. Un tel tampon de laine est ce qu’il y a de mieux pour faire briller les planchers après le cirage. »
Ces émissions de radio d’un autre temps promettent de belles trouvailles!

Radio. Un Homme et son péché. Hector Charland : Estelle Maufette

8 avril 2025

Le parcours du Cultivateur (1874-1906)

Fondé par le journaliste Hector Fabre en 1874, Le Cultivateur est d’abord l’édition hebdomadaire associée à L'Événement. Le Cultivateur est ensuite joint au journal Le Canadien, puis à La Patrie. Il en prend formellement le nom en 1906, tout en conservant la même périodicité.

Au gré de ces changements, les allégeances politiques du Cultivateur fluctuent; dans tous les cas, le périodique retransmet la plupart des nouvelles publiées au cours de la semaine précédente. Progressivement, Le Cultivateur emprunte la forme d’un journal de fin de semaine, riche en photos et bandes dessinées.

En leur temps, L’Événement, Le Canadien et La Patrie ont été des journaux majeurs du Québec. Un autre pan de leur histoire se révèle grâce à l’arrivée du Cultivateur sur BAnQ numérique. Néanmoins, tous les numéros de cet hebdomadaire d’autrefois ne se sont pas rendus jusqu’à nous; l’état de collection en ligne est donc tout aussi incomplet.

Le cultivateur, 8 avril 1905, p. 5.

11 mars 2025

L'Écho de Montmagny (1894-1901)

L’Écho de Montmagny : journal indépendant, religieux, agricole et littéraire (1894-1901), selon les souhaits de son propriétaire Alphonse Caron, se fait « l'écho fidèle et impartial de toutes les opinions politiques ». Il désirait ainsi se détacher d’un journalisme militant. « Mon journal, écrit-il, en sera un de nouvelles; chaque numéro contiendra un résumé des faits politiques et littéraires de la semaine, et un article ou une reproduction intéressant spécialement la classe agricole. »

La numérisation de ce journal a été faite en collaboration avec la Société d’histoire de Montmagny qui a déjà fait numériser un autre journal de cette région : Le Peuple : organe du district de Montmagny.

Ci-dessous, les prédécesseurs et les successeurs de L'Écho de Montmagny :
Courrier de Montmagny (1885)
La Sentinelle (1891)
Écho de Montmagny : journal politique, religieux, agricole et littéraire (1894)
Courrier de Montmagny (1902)
• Fusionne avec: La Sentinelle (Montmagny, Québec : 1922) et devient: Courrier-sentinelle.

La une de l’Écho de Montmagny : journal indépendant, religieux, agricole et littéraire, 12 octobre 1894

25 février 2025

Fonds Cour des plaidoyers communs du district de Québec 1770-1777

La cour des plaidoyers communs est une cour de juridiction inférieure (première instance)
établie le 17 septembre 1764 par le gouverneur James Murray. Cette cour remplace les
chambres des capitaines de milice qui avaient été organisées sous le gouvernement
provisoire. Elle est le premier tribunal sans juridiction mixte, jugeant seulement des
matières civiles, principalement des litiges dont la valeur dépasse 10 livres sterling. On y
applique essentiellement le droit d’origine française, dans l’attente que les Canadiens
français se familiarisent avec le droit anglais. La cour possède une juridiction sur toute la
province et siège initialement à Québec, mais des sessions ont rapidement lieu en
alternance avec Montréal, qui aura sa cour indépendante dès février 1770.
Certains documents contenus dans ce fonds (TL24) ont été numérisés, notamment dans
les deux séries qui le composent, soit les dossiers (S1) et les registres des procès-verbaux
d’audiences
(S11).
Les documents témoignent de l'évolution de la vie urbaine et des relations entre la ville et la
campagne dans les deux grands centres urbains de la colonie.
Pour plus d’information sur cette cour, vous pouvez consulter le fonds TP5 pour la période
1765 à 1770, ainsi que le fonds TL15 pour la période 1777-1794. Pour le district de Montréal,
vous pouvez consulter les fonds TP5 (1765-1770), TL275 (1770-1777) et TL16 (1777-1794).
On trouve également le fonds TL358 pour le district inférieur de Gaspé (1789-1794) ainsi
que le fonds TL17 pour le district des Trois-Rivières (1782-1794).

Registre des procès-verbaux d'audiences du 30 mars 1770 au 7 mars 1777

11 février 2025

Découvrez les premiers plans d'assurance incendie de Québec

La première compagnie d’assurance à s’établir au Canada fut la Phoenix Fire Office of London en 1804. Cette dernière se spécialisait en assurance incendie. Au fur et à mesure que les assurances gagnèrent en popularité au XIXe siècle, les assureurs durent trouver des moyens pour évaluer les risques d’incendie de façon à établir les coûts des polices d’assurance.
C’est dans les années 1870 que les premiers plans d’assurance incendie firent leur apparition. Ces plans étaient très précis et présentaient des informations importantes sur la géographie des villes et des villages du Québec. On y représentait les différentes propriétés, les rues, les cours d’eau, etc. On pouvait y voir la disposition des différents bâtiments, les matériaux de construction utilisés pour chacun, l’adresse, le nom des commerces ou des industries et parfois le nom des propriétaires des différents bâtiments ou terrains. Le but était d’avoir le potentiel d’inflammabilité d’un bâtiment donné ou d’un secteur en particulier.
Pour les généalogistes, ces plans constituent aujourd’hui une ressource riche en informations sur l’histoire immobilière québécoise. Le généalogiste pourra retrouver facilement la maison de ses ancêtres et ainsi qu’en apprendre davantage sur l’environnement de ses aïeuls.

Grâce à BAnQ numérique, cherchez, vous aussi, la résidence de vos ancêtres.

28 janvier 2025

Le précieux témoignage des annuaires chinois

Le Nouvel An chinois arrive à grands pas! Et pour l’occasion, BAnQ met en ligne deux annuaires chinois datant de 1946 et de 1951. Publiés par le Chinese Publicity Bureau, ces documents permettent de saisir toute la vitalité de la diaspora chinoise du Québec.

Entre les nombreuses publicités adaptées au public visé, les annuaires donnent accès à des listes de résidents, de commerces et d’organismes présents dans plusieurs villes de la province. Évidemment, la majorité des adresses se trouvent à Montréal, dans les environs du Quartier chinois actuel.

Riche en informations, le contenu de ces annuaires est très utile pour la recherche historique. Les premiers immigrants chinois sont arrivés à Montréal à la fin du XIXe siècle, et c’est en 1902 que l’on mentionne pour la première fois l'existence du Quartier chinois. C’est à ce moment que les buanderies et les restaurants cantonais apparaissent tranquillement dans le quadrilatère que nous connaissons aujourd’hui. Près de 50 ans plus tard, les annuaires de 1946 et 1951 témoignent d’un quartier bien établi où les entreprises et les organismes prospèrent.

Ces ressources peuvent aussi être utiles pour toute personne curieuse de son histoire familiale. Les publicités, les noms des personnes et leurs adresses permettent d’accéder à une réalité concrète pouvant enrichir notre compréhension de la vie de ceux et celles qui nous ont précédés.

Source : Jonathan Cha, « La représentation symbolique dans le contexte de Ia mondialisation – L’exemple de la construction identitaire du Quartier chinois de Montréal », dans Architecture au Canada, vol. 29, nos 3-4, 2004, p. 3-18.

Chinese directory of greater Montreal, Montréal, s.é., 1946

14 janvier 2025

Des journaux franco-américains du XIXe siècle

Entre 1840 et 1930, près d’un million de Canadiens français émigrent aux États-Unis afin d’améliorer leur situation économique. Concentrés en Nouvelle-Angleterre et dans le Midwest, ils y créent des institutions pour préserver leur langue et leur culture. Plus de 200 journaux franco-américains, souvent éphémères, sont fondés pendant cette période. BAnQ en a récemment numérisé quelques-uns, en totalité ou en partie :

L’Union (1860-1861), fondé à Ogdensburg (New York) par un docteur Gagnon;
L'Étendard national (1869-1872), fondé à Worcester (Massachussetts) par le journaliste franco-américain bien connu Ferdinand Gagnon. Fin 1870, il cède le journal à L’Opinion publique de Montréal qui en fait son édition américaine;
Le Foyer canadien (1873-1874), également fondé à Worcester par Ferdinand Gagnon;
L’Écho du Canada (1873-1874), fondé à Fall River (Massachussetts) par Honoré Beaugrand, futur maire de Montréal et auteur du roman franco-américain Jeanne la fileuse;
La République (1875-1877), fondé à Boston et Fall River (Massachussetts) par Honoré Beaugrand aussi;
Le National (1883-1894), fondé à Plattsburg (New York) par Benjamin Lenthier. Il devient quotidien après avoir été transféré à Lowell (Massachussetts) au début des années 1890.

Page titre du numéro du 31 décembre 1860 de L'Union

17 décembre 2024

Avis aux nostalgiques de la télévision communautaire!

C’est au début des années 1970 qu’on voit apparaître les premières chaînes de télévision communautaires au Québec. Comme elles étaient très présentes dans les petites communautés, les enregistrements préservés par ces chaînes représentent une vraie mine d’or d’information. Aux Archives nationales à Gatineau, on trouve le fonds Télévision communautaire Canal 3 Buckingham-Masson-Angers, composé d’extraits d’émissions de télévision, surtout des bulletins de nouvelles, qui ont été rassemblés par des bénévoles souhaitant sauvegarder la mémoire audiovisuelle. Ils en ont fait don à BAnQ, qui a fait numériser ces extraits que vous pouvez maintenant consulter en ligne. Ces enregistrements donnent un aperçu intéressant de la vie politique, sociale, culturelle, économique et sportive de Buckingham, Masson et Angers – trois villes qui font aujourd’hui partie de Gatineau.

P140,D9 (saisie d'écran du logo)

3 décembre 2024

Plongez dans l’univers de Broue grâce à nos archives

Qui ne connait pas la pièce de théâtre Broue, même sans l’avoir vue?

Michel Côté, Marc Messier et Marcel Gauthier l’ont jouée 3322 fois en 38 ans, entre 1979 et 2017!

En plus des textes de la pièce, de photographies, de matériel promotionnel et de captations audio et vidéo, le fonds de la pièce Broue comprend tous les justificatifs pour le Record Guinness de longévité d’une pièce de théâtre présentée par les mêmes comédiens.

Pour vous tordre de rire, nous vous suggérons de visionner la vidéo du numéro en langues étrangères où Bob, Bonin et Pointu jouent ce sketch à plusieurs reprises déguisés en Japonais, en Arabes, en Russes et en vieux. Fous rires assurés!

Le fonds comprend aussi le tournage d’un docu-réalité réalisé en coulisse lors d’une représentation à Sherbrooke en 2013 où on voit les comédiens se changer à la vitesse de l’éclair et se maquiller entre deux sketchs. On peut aussi y voir l’accessoiriste parler de son métier et les comédiens recevoir des membres du public après la représentation : un véritable bijou. Comme disait Michel Côté en incarnant Pointu : « C’est de toute beauté de voir ça ! »

Les documents analogiques peuvent être consultés aux Archives nationales à Montréal et toutes les captations vidéo (plus de 227 fichiers) et audio numérisées peuvent être écoutées sur place dans tous les édifices de BAnQ au Québec.

Montage photographique, 1982. Fonds Les Productions 3M [pièce de théâtre Broue] (P10020, S2, D3). Photo : Michel Tremblay.

19 novembre 2023

Jean-Guy Therrien, vidéaste amateur

Le fonds Jean-Guy Therrien contient 126 enregistrements vidéo VHS numérisés. Vidéaste amateur, Jean-Guy Therrien a fréquenté plusieurs artistes québécois de la marge entre les années 1980 et 2003. Il nous livre dans ses vidéos des rencontres informelles et souvent intimistes avec des poètes, chanteurs, artistes en arts visuels, cinéastes et photographes. Les enregistrements témoignent notamment des amitiés artistiques et littéraires des Armand Vaillancourt, Raymond Lévesque, Guy Langevin, Gaston Miron, Jean-Paul Mousseau, Monique Dussault et Gilles Groulx ainsi que des frères Jean et Serge Gagné, pour ne nommer que ceux-là. Alternant entre performances, spectacles, improvisations, inaugurations, rencontres conviviales et entretiens, Therrien nous convie à être spectateurs de l’expressivité parfois déjantée d’hommes et de femmes engagés qui ont fait évoluer notre paysage artistique. Les enregistrements numérisés peuvent être consultés sur place dans tous les édifices de BAnQ.

Théâtre La Butte à Mathieu, Val-David, 1964. Fonds Ministère de la Culture et des Communications (E6, S7, SSS1, D642260). Photo : Gilles Richard

5 novembre 2024

Les caricatures de Raoul Hunter

Raoul Hunter fut le caricaturiste du journal Le Soleil de 1956 à 1989. On peut voir l’ensemble de ses caricatures dans BAnQ numérique. Mais Raoul Hunter n’était pas seulement caricaturiste : c’était également un sculpteur de grand talent qui nous a offert de multiples œuvres que vous avez peut-être vues dans les villes de Québec et Montréal ou même à Holyoke, au Massachusetts.

En effet, le monument Hommage aux marins de la marine marchande ayant perdu la vie en mer au cours de la Seconde Guerre mondiale peut être admiré dans le port de Québec, une sculpture représentant Émilie Gamelin peut être vue dans l’entrée de la station de métro Berri-UQAM de la rue Sainte-Catherine Est, à Montréal, et celle de Mother Mary Horan of Providence se trouve devant le Providence Place, au Massachusetts.

Le fonds Raoul Hunter permet d’admirer le travail de ce prolifique caricaturiste et sculpteur, grâce à de nombreuses photographies et croquis. La partie du fonds consacrée à sa carrière de sculpteur n’est pas numérisée, mais elle est accessible aux Archives nationales à Québec. On y trouve de nombreux documents portant sur sa vie personnelle et ses études à l’École des beaux-arts. Quant à ses caricatures, c’est par ici!

22 octobre 2024

La revue Section a : retrouvez tous les numéros sur BAnQ numérique

La revue Section a a été lancée en février 1983 par Odile Hénault, éditrice et critique en architecture. Rédigée en français et en anglais, cette publication bimestrielle s’adressait aux architectes, aux designers et aux urbanistes, mais visait également un public plus large, un choix qui se reflète dans son format tabloïd. Elle a cessé de paraître en janvier 1986, après 15 numéros et un supplément.

Véritable forum d’idées, la revue a rendu possible la diffusion de nombreux projets provenant du Canada et de l’étranger, ainsi que de textes et d’entrevues portant sur des sujets encore pertinents aujourd’hui. Mentionnons les grands concours d’architecture des deux grands musées d’Ottawa - la Galerie nationale du Canada (aujourd’hui le Musée des beaux-arts du Canada) et le Musée national de l’homme (aujourd’hui le Musée canadien de l’histoire) -, mais aussi celui du Musée d’art contemporain de Montréal. Plusieurs architectes de renommée internationale ont contribué à Section a par un texte ou une entrevue, notamment Alvaro Siza, Oriol Bohigas, Christian Devillers, Bernard Tschumi et Vittorio Gregotti. De nombreux professeurs et architectes canadiens et québécois y ont également participé.

Section a a bénéficié de la collaboration de deux graphistes d’exception : Gilles Brault, créateur de l’image graphique, et Angela Grauerholz, célébrée aujourd’hui pour sa carrière artistique florissante et son parcours professoral à l’Université du Québec à Montréal (UQAM). Graphisme Québec a salué leur travail en octroyant à la revue dix prix de graphisme. Par ailleurs, la prestigieuse Fondation des Prix du magazine canadien a souligné en 1984 l’apport de Section a en lui décernant une mention spéciale d’excellence éditoriale.

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8 octobre 2024

Les cartes postales de Magella Bureau : un trésor iconographique!

Magella Bureau (1902-1977) était fonctionnaire au ministère de l’Agriculture. Également grand cartophile, il amassa durant sa vie une collection d’environ 200 000 cartes produites entre la fin du XIXe siècle et 1965. Celle-ci forme dorénavant la collection Magella Bureau (P547) conservée aux Archives nationales à Québec. Ce véritable trésor iconographique se compose principalement de cartes postales ainsi que d’une variété de cartes de vœux et d’images promotionnelles. Axée d’abord et avant tout sur les lieux touristiques tant en Amérique qu’en Europe, cette collection touche également d’autres sujets, dont les fêtes comme Noël et Pâques, des personnages et métiers, des édifices, le transport, la nature, des événements, les sports et loisirs, etc. Quoique la collection ne soit pas entièrement disponible en ligne, plus de 115 700 images de lieux ont été numérisées (le recto et le verso des cartes).

Classés par lieux et par sujets dans plus de 4000 dossiers, ces documents sont plus que de simples curiosités. Quiconque s’intéresse à l’histoire de l’humour, par exemple, y trouvera matière à étudier. Pour ne nommer que deux exemples, de nombreuses cartes témoignent de l’humour en temps de guerre entre 1939 et 1945, alors que d’autres illustrent des grivoiseries du tournant du XXe siècle aujourd’hui jugées sexistes et racistes. Sur un ton plus léger, qu’il s’agisse de cartes d’Halloween (récemment numérisées) ou de cartes commémoratives, de souvenirs de voyage ou de coupures d’imprimés, la collection émerveille par la variété des images qu’elle contient!

Sudbury, Ontario, carte postale, vers 1943, adressée à Simone Dion, de Québec (P547, S1, SS1, SSS8, D0180, P11).

24 septembre 2024

Dernières récoltes numériques de notre patrimoine agricole

De nouvelles et remarquables sources témoignant de l’histoire de l’agriculture ont dernièrement fait leur entrée sur BAnQ numérique. Parmi celles-ci figure l’un des premiers traités d’agriculture publiés au Québec, soit le Traité théorique et pratique de l'agriculture, adapté à la culture et à l'économie des productions animales et végétales de cet art en Canada […]. Paru en 1836, ce livre savant est l’œuvre de William Evans, pionnier de la presse agricole. Agronome avant l’heure, Evans y consigne des renseignements sur la sélection des meilleures terres, sur la culture des céréales et des légumes et sur l’élevage des animaux.

Vers 1878, son fils, qui s’appelle lui aussi William Evans, fait paraître un catalogue décrivant et illustrant les produits vendus à son magasin de semences et d’instruments aratoires au marché Sainte-Anne, à Montréal. Cette brochure commerciale, unique dans les collections de BAnQ, est particulièrement rare. Des asperges aux tomates, en passant même par le maïs pour le pop-corn, elle met en lumière la grande biodiversité de l’époque. D’ailleurs, on y trouve la trace de semences patrimoniales tel le fameux melon de Montréal, et une multitude de variétés intrigantes.

Enfin, près d’un siècle d’actualité agricole est désormais accessible grâce à la mise en ligne de La terre de chez nous. Le périodique est le bulletin officiel de l’Union catholique des cultivateurs, qui devient éventuellement l’Union des producteurs agricoles. Le premier numéro paraît le 15 février 1929, et la publication est toujours en activité.

« Outils d’horticulture », gravure dans William Evans, Catalogue illustré de William Evans, Montréal, s. é., vers 1878, p. 111

10 septembre 2024

Photoreportages numérisés par le journal Le Devoir

L’équipe des Archives nationales à Montréal vient de terminer le traitement du fonds d’archives du journal Le Devoir. Ce fonds porte sur le fonctionnement du journal de ses débuts en 1908 jusqu’en 2003. On y trouve les documents constitutifs, administratifs et financiers du journal. De plus, des caricatures, des bandes dessinées et plus de 70 000 photographies analogiques regroupées dans 3530 dossiers de photoreportages sont répertoriées, en mettant l'accent sur le domaine culturel.

Près de 12 000 photographies numérisées ont été sélectionnées par les équipes du journal et sont maintenant disponibles sur BAnQ numérique. Pour faciliter le repérage, un index contenant les descriptions des photos est accessible. Un projet de numérisation de l’ensemble du fonds photographique du journal débutera à l’automne 2024. Les documents contenus dans le fonds Le Devoir peuvent être consultés sur place aux Archives nationales à Montréal.

Concours de sosies d’Elvis Presley à l'hippodrome Blue Bonnets, 27 août 1997. Fonds Le Devoir (P10009, S10, SS2, D2_0504). Photo : Jacques Nadeau.

3 septembre 2024

Corpus satirique : albums de caricatures, 1878-1942

Une importante série d’albums de caricatures publiés entre 1878 et 1942 se trouve maintenant dans BAnQ numérique. La liste complète est accessible à partir du catalogue de BAnQ. On y découvre plusieurs caricaturistes ou illustrateurs comme Alonzo Ryan, Albéric Bourgeois, Joseph Charlebois et Raoul Barré. On peut aussi admirer le trait précis d’Henri Julien dans les pages de l’Album drolatique du journal le Farceur.

Ce corpus témoigne de l’importance de l’humour au sein de la presse écrite de la fin du XIXe siècle et du début du XXe. Que ce soit dans les quotidiens à grand tirage ou dans les hebdomadaires humoristiques, la caricature s’établit comme un incontournable des éditeurs. Par des discours contestataires et ironiques, la satire stimule le débat public et sert le rôle des médias en tant que quatrième pouvoir. Ces caricatures permettent une remarquable plongée dans l’actualité politique et sociale de toute une époque.

Elles viennent aussi ébranler cette tenace idée selon laquelle le peuple québécois évite la chicane ou le conflit. Les caricatures anticléricales de Charlebois ou les portraits de politiciens de Bourgeois prouvent au contraire un certain goût pour la polémique.

Songs of the By-Town coons, s. l., s. é., s. d., p.4

20 août 2024

Une semaine dans la vie de camarades

Une semaine dans la vie de camarades est un film-fleuve de quatre heures – voire un film-route. Sous la forme d’une enquête de type « micro ouvert », on y suit l’affable personnage-enquêteur Edgar Azède Plamondon, pseudo-ethnologue, aux quatre coins du Québec. Ce dernier va à la rencontre d’artistes multidisciplinaires, d’artisans, de musiciens populaires, de groupes communautaires, de troupes de théâtre et de travailleurs en usine. Il cherche à prendre le pouls de la culture populaire québécoise en cette moitié des années 1970, alors que s’assagissent les premiers émois de la Révolution tranquille. Marqué d’un certain désordre intentionnel et d’une spontanéité attachante, ce film semble être un projet politique des réalisateurs, les frères Gagné : en connectant l’art à la vie des gens « ordinaires », ces derniers critiquent l’art subventionné, se demandent comment désamorcer les instances du pouvoir, et remettent plus généralement en question une organisation sociale basée sur la croissance matérialiste et le profit. Bien que l’ensemble du film soit inégal, en partie parce que son fil narratif paraît pauvre en regard de la démarche documentaire engagée, il reste unique et déroutant. C’est un véritable témoignage des rêves de liberté d’une époque, où l’on voit ou entend les Ann Waldman, Françoise Sullivan, Serge Lemoyne, Pierrot Léger, Patrick Straram et Armand Vaillancourt, avec en toile de fond des séquences musicales expérimentales envoûtantes de Raoûl Duguay, Conventum, Komuso à cordes, Plume, Cellule 3, Jazz libre du Québec et le Grand cirque ordinaire.

Sources :

- Pierre Demers, « Une semaine dans la vie de camarades », Cinéma Québec, no 51, 1977.

- Elawani, Ralph, « On n’est pas des trous-de-cul : Montréal, le cinéma pis la contre-culture », 24 images, no 182, mai–juillet 2017, p. 34–37.

- Morrissette, Isabelle, « Bref survol du cinéma québécois de la contre-culture », À rayons ouverts, no 86, printemps-été 2011.

Une semaine dans la vie de camarades

6 août 2024

L'Archigai : bulletin des Archives gaies du Québec

Fondées en 1983 par Ross Higgins et Jacques Prince, les Archives gaies du Québec (AGQ) ont le mandat de recevoir, conserver et préserver tout document témoignant de l’histoire des communautés LGBTQ2S+ du Québec : fonds d’archives, livres, zines, affiches, photos, vidéos, etc.

Elles ont aussi pour mandat d’organiser des événements (expositions, conférences, etc.) pour mettre en lumière cette histoire encore méconnue.

Le bulletin L’Archigai, dont le premier numéro paraît en novembre 1992, a pour but d’informer la communauté et les donateurs des activités de l’organisme, de fournir au grand public des renseignements sur les collections des AGQ et de collecter des coupures de presse sur l'histoire de la communauté LGBTQ2S+ du Québec.

À cet égard, citons cet article, pour le moins choquant aujourd'hui, paru dans La Presse du 30 juin 1886 et recensé dans le premier numéro du bulletin : l'auteur y regrette qu’un citoyen arrêté pour homosexualité n’ait pas écopé d’une peine plus lourde : « Le misérable n’a été condamné qu’à 20 $ d’amende ou deux mois de prison! La sentence est bien légère. Pourquoi ne pas envoyer ce voyou au pénitencier? ». Heureusement, bien du chemin a été accompli depuis!

Photographie de Robert Laliberté, L'Archigai, 2022, no 32, page 1.  Photo offerte aux AGQ pour le tirage annuel.

23 juillet 2024

Du théâtre à la belle étoile

Les photographies du fonds Ernest St-Jean sont maintenant disponibles sur BAnQ numérique. Ernest St-Jean a été très actif dans le domaine du théâtre à Hull au début du XXe siècle. En 1910, il fonde sa propre troupe de théâtre, le Cercle Marie-Jeanne, qui deviendra plus tard le Cercle St-Jean. Les photographies montrent les comédiens lors de divers évènements et pour la promotion des pièces de théâtre. Les comédiens semblaient bien apprécier la nature puisque de nombreuses photographies montrent la troupe en camping ou en pique-nique dans les environs de ce qui est aujourd’hui Gatineau. Ces sorties en plein air contribuaient certainement à la cohésion de la troupe et favorisaient peut-être même l’inspiration à l’interprétation des rôles lors des représentations théâtrales.

Membres du Cercle St-Jean en camping au lac Meech, juillet 1915. Fonds Ernest St-Jean (P4, S1, D2, P2). Photographe non identifié.

9 juillet 2024

Des costumes du monde entier

BAnQ a récemment numérisé un magnifique ouvrage en cinq volumes publié à Paris en 1788 et orné de gravures coloriées à la main : Costumes civils actuels de tous les peuples connus, dessinés d'après nature, gravés et coloriés, accompagnés d'une notice historique sur leurs coutumes, mœurs, religions, etc. Son auteur, Jacques Grasset de Saint-Sauveur, naît à Montréal du secrétaire du gouverneur de la Nouvelle-France, André, et de la fille d’un riche négociant de la ville, Marie-Joseph Quesnel Fonblanche. Alors qu’il est encore enfant, il part vivre avec sa famille en France, où il fera une carrière de diplomate, d’écrivain et de dessinateur. Paru pour la première fois en 1784, Costumes civils actuels connaît plusieurs rééditions augmentées jusqu’en 1788. Sa popularité s’explique aisément dans cette époque avide de géographie et d’exotisme.

Grasset de Saint-Sauveur est ambitieux. Il entend faire voyager par l’imagination les gens qui ne peuvent pas se déplacer, rendre amusante par l’image l’éducation du lecteur et susciter en lui un sentiment de fraternité universelle. En outre, il vise à documenter le présent afin de faciliter le travail des historiens de demain.

Fait cocasse : le Canadien d’origine consacre dans son ouvrage un chapitre aux Autochtones du Canada, mais passe sous silence ses habitants d’origine européenne…

Insulaire de la Nouvelle Zélande, dans Costumes civils actuels [...], vol. 5, non paginé

25 juin 2024

José Mailhot

José Mailhot est née le 1er février 1943 à Montréal. En 1963, elle passe l’été au Labrador dans la communauté innue de Sheshatshiu, alors connue sous le nom de North West River afin de mener, avec sa collègue Andrée Michaud, une étude ethnographique de la communauté. À l'été 1964, José Mailhot va à Tête-à-la-Baleine, sur la Côte-Nord, où elle étudie les relations entre les vivants et les morts. Ce projet l'amènera à retourner au même endroit en 1967 afin de mener une étude sur les pratiques funéraires pour le compte du département de folklore des Musées nationaux du Canada. Anthropologue et ethnolinguiste, elle effectuera de nombreux travaux de recherches sur la culture, la langue et l’histoire des Innus du Québec et du Labrador. Dans BAnQ numérique, vous trouverez une partie des documents contenus dans le fonds José Mailhot (P1001) sous forme de documents textuels, d’enregistrements sonores et de documents filmiques. Toutefois, en raison de divers droits, ils sont uniquement accessibles dans les locaux de BAnQ, où des postes informatiques sont mis à la disposition du public pour leur consultation.

Chargement des chaloupes à Tête-à-la-Baleine, 1967. Archives nationales à Sept-Îles, fonds José Mailhot (P1001, S3, SS3, SSS5, D1, P109). Photo : José Mailhot.

18 juin 2024

Pour la liberté d'expression : Corridart 1976-

L'album d’estampes Corridart 1976- témoigne d’un des plus importants cas de censure artistique de l’histoire du Québec : « l’affaire Corridart ». En 1976, à l’occasion des Jeux olympiques d’été de Montréal, des dizaines d’artistes participent à l’élaboration d’une installation artistique extérieure sur la rue Sherbrooke, sur plusieurs kilomètres. Moins d’une semaine après le dévoilement officiel de Corridart, le maire de Montréal, Jean Drapeau, ordonne sa destruction. Le 13 juillet 1976, en pleine nuit et à l’insu des artistes, les œuvres sont endommagées, détruites ou démantelées, sans justification précise.

L’album Corridart 1976- a été créé dans le but de financer les démarches juridiques entreprises par certains artistes pour être dédommagés des pertes encourues. Il a été publié en 1982, à l’initiative de Madeleine Forcier, qui dirige la galerie Graff. On y trouve des œuvres d’artistes impliqués dans le projet d’origine, dont Pierre Ayot, Guy Montpetit et Françoise Sullivan. On peut également y lire les prises de position d’intellectuels influents dans le champ de l’art au Québec, dont François-Marc Gagnon, René Payant et Fernande Saint-Martin. Outre l’objectif de levée de fonds, l’œuvre se veut également un cri du cœur. Le coffret, en forme de pierre tombale, porte un message sans équivoque : « Pour la liberté d’expression »!

Bob-Kevin McKenna, Ode to the structure of their achivements, sérigraphie, planche tirée de l'album Corridart 1976 -, 1982.

11 juin 2024

Macro-inventaire

Macro-inventaire

Constitué de 1977 à 1983, le macro-inventaire est une volumineuse banque de données conçue par le ministère de la Culture et des Communications afin d’établir, à des fins de gestion et de planification, une vision d’ensemble du patrimoine québécois. Conservé aux Archives nationales à Québec, le macro-inventaire inventorie sommairement, mais systématiquement, quelque 1600 municipalités du Québec. Il comprend cinq volets : historique, archéologique, architectural, religieux et ethnographique. L’inventaire architectural aérien à lui seul contient environ 250 000 photographies.

Depuis près de quatre ans, une équipe de BAnQ travaille au traitement et à la description de cette importante série (E6, S8, SS2). Pas moins de 76 comtés ont été traités. Ceux-ci se divisent en six dossiers :

  • « Les cahiers de terrain » (D1)
  • « L’inventaire architectural aérien » (D2)
  • « Les églises et œuvres d’art » (D3)
  • « L’analyse du paysage architectural : Étude synchronique des lieux – Étude thématique de l’architecture » (D4)
  • « Le rapport de synthèse » (D5)
  • « Le rapport historique » (D6)

Dans chacun de ces dossiers, on trouve la liste des différentes municipalités du comté avec la référence aux négatifs correspondant aux diverses photos incluses dans les documents. Le contenu d’une partie du macro-inventaire est désormais disponible en ligne, grâce à un projet de numérisation réalisé en collaboration avec le Ministère : il s’agit de l’ensemble des dossiers D4 (« L’analyse du paysage architectural : Étude synchronique des lieux – Étude thématique de l’architecture ») et D5 (« Le rapport de synthèse »).

Saint-Michel de Bellechasse, concentration d'événements architecturaux ingérés (E6, S8, SS2, SSS7, D4, p. 14)

4 juin 2024

Le Scout catholique, 1933-1957

Le Scout catholique (1933-1957) était la revue officielle des scouts catholiques de Trois-Rivières. Elle a été fondée par l'abbé Armand Tessier, professeur au Séminaire Saint-Joseph de Trois-Rivières, qui en a assumé la direction pendant la première année.

L'abonnement annuel à 12 numéros coûtait un dollar pour tous et 50 cents pour les scouts. Le journal était imprimé à 3000 exemplaires vers la fin de 1936; en 1948, le tirage était de 4300. Le dernier numéro de la revue fut celui de septembre 1957.

La revue abordait la vie, la morale et le mouvement scout en général, l’histoire, la nature, les jeux, le camping, l’hygiène, le bricolage, la philatélie, l’astronomie, l’ornithologie, la botanique, sans oublier la religion.

Le Scout catholique semble avoir joué un rôle déterminant dans la transmission des valeurs religieuses aux jeunes scouts, tout en documentant l'histoire et le développement du mouvement.

Le Scout catholique, mai 1933

14 mai 2024

On traite de contraception : Pilulorum

L'album d’estampes Pilulorum, publié en 1968, porte sur un sujet qui nous plonge instantanément dans le Québec de la fin des années 1960 : la pilule contraceptive! À cette époque, le sujet est on ne peut plus actuel. En effet, la « pilule » est sur le marché depuis peu, mais son utilisation comme moyen de contraception n’est pas encore légale. Les débats, qui opposent les forces conservatrices et le clergé au vent de libération qui souffle sur le Québec, sont toujours vifs.

Si le sujet dénote l'engagement des artistes, il n’en est pas moins traité avec humour. On reconnaît dans certaines œuvres l’influence du « pop art », un mouvement culturel qui souhaite démocratiser l’art en abordant des sujets du quotidien et en adoptant une approche esthétique figurative, jugée plus accessible pour le public. Par ailleurs, l’album est publié à l’occasion de l’inauguration de la Galerie de l’Atelier, la première galerie autogérée à s’implanter sur le Plateau Mont-Royal. L’œuvre collective réunit des estampes de sept créateurs et créatrices aux approches techniques et esthétiques très variées. On y trouve des artistes qui marqueront l’histoire de la gravure au Québec, dont Pierre Ayot et René Derouin.

Pierre Ayot, Si Marie avait su ..., sérigraphie, planche tirée de l'album Pilulorum, 1968.

30 avril 2024

Roland Laroche, metteur en scène, comédien et chroniqueur à la radio

Roland Laroche, metteur en scène de plusieurs dizaines d’opéras, est l’invité de l’émission radiophonique de Radio-Canada entièrement consacrée à l’art lyrique L’opéra du samedi. Avec l’animateur Jean Deschamps, il présente l’histoire de l’opéra qui sera diffusé et intervient aux entractes en soulignant la beauté des voix des chanteurs, des chœurs et de certains airs. On peut y entendre ses commentaires sur L’arbre qui chante, du compositeur finlandais Erik Bergman.

L’opéra du samedi, présenté à Radio-Canada de 1936 à 2013, a connu un grand succès populaire auprès de milliers d’auditeurs, formé un public d’amateurs d’opéras et suscité de nombreuses vocations musicales.

Le fonds Roland Laroche et Hélène M. Stevens (P944) contient une série d'enregistrements sonores qui ont été numérisés. Toutefois, en raison des droits d'auteur, les enregistrements sont seulement accessibles sur place dans les locaux de BAnQ, sur des postes informatiques spécifiques

Caro Lamoureux dans le rôle de Violetta dans l’opéra La Traviata de Giuseppe Verdi, Variétés lyriques, 1943. BAnQ Vieux-Montréal (MSS479). Photo : Desautels.

16 avril 2024

Revue Caminando

Caminando, accessible depuis peu dans BAnQ numérique, est une revue québécoise de réflexion et d’engagement qui diffuse depuis 1980 une information alternative sur les luttes sociales et les droits humains en Amérique latine.

La revue publie des articles portant un regard critique sur les grands enjeux qui animent la vie sociopolitique latino-américaine et sur les luttes pour la défense des droits et pour l’autodétermination menées en Amérique latine, mais aussi au Québec et au Canada. Elle publie également des récits et des poèmes, de même que des illustrations et photographies portant sur les thèmes abordés dans chaque numéro. Caminando adopte un point de vue anticapitaliste, écologiste, féministe et anticolonialiste. Elle a notamment pour objectif de mettre en évidence les parallèles entre les problématiques du Sud et celles du Québec et du Canada et de donner la voix à des personnes militantes et défenseures des droits humains.

Les numéros de la revue Caminando en format numérique ne sont offerts en libre accès que quatre ans après leur publication. Actuellement, les numéros des années 1980 à 2019 sont consultables à distance dans BAnQ numérique tandis que les numéros de 2020 à 2023 peuvent être consultés uniquement dans les édifices de BAnQ.

Revue Caminando, Édition 2019, vol. 34, no 1, Exodes et migrations forcées : comprendre, dénoncer, accompagner

2 avril 2024

Marc Bouchard, architecte

Les travaux de restauration de l’église Saint-Jean-Baptiste débutent en 1995 à la demande de la Ville de Québec, de La Fabrique de la paroisse Saint-Jean-Baptiste et de la Fondation du patrimoine religieux. L’architecte Marc Bouchard se voit confier la responsabilité des travaux de rénovation. Ce dernier réalise en 2000 et 2001 une série de six vidéos détaillant les travaux en cours, notamment la restauration de la façade et la réfection d'une partie de la rue Deligny qui devient la nouvelle place de l’église. Chaque vidéo est datée, offrant un suivi précis de l'avancement des travaux de rénovation de l’église. Bouchard met en lumière les détériorations significatives de l'église, en particulier en ce qui concerne la maçonnerie, et explique les divers problèmes rencontrés durant les travaux. Il est plutôt rare de voir ce type de vidéo dans les fonds d’architectes. Accompagnant les vidéos, on trouve une entrevue donnée par Marc Bouchard à une radio communautaire. Il y explique les grandes lignes du projet de rénovation de l’église Saint-Jean-Baptiste. Celle-ci ne constitue qu'une des nombreuses réalisations de l'architecte Marc Bouchard. Plusieurs autres peuvent être étudiées dans le fonds Marc Bouchard, architecte (P2117), dont plusieurs plans sont accessibles sur BAnQ numérique.

Québec. Le clocher de l'église St-Jean-Baptiste, carte postale, Paris, ND phot., entre 1904 et 1914

19 mars 2024

Vers un monde à bicyclette!

Le Monde à bicyclette est un groupe militant fondé en 1975 par Robert Silverman et Jacques Desjardins; le duo est rapidement rejoint par Claire Morissette. À l’époque, le Québec manque cruellement d’infrastructures pour assurer la sécurité des cyclistes, malgré la popularité grandissante du vélo (plus de vélos que de voitures sont vendus aux États-Unis dans les années 1970). Composé de Montréalais anglophones et francophones, le groupe défend les droits des cyclistes en milieu urbain par des actions poético-spectaculaires et de grands défilés contestataires. En 1976, il organise dans la métropole une manifestation sous forme de die-in qui met en scène les conséquences parfois mortelles des accidents de vélo. Dès le début, le bulletin – qui deviendra un journal quelques années plus tard – constitue un des moyens de faire connaître à la population les diverses revendications du groupe. Le journal est publié sous divers formats et titres au fil des ans :

Pour une ville nouvelle (1977-1978 – en cours de numérisation);

Vers une ville nouvelle : journal du Monde à bicyclette (1979-1983);

Le Monde à bicyclette (1983-1999);

Son tirage atteint près de 18 000 exemplaires dans les années 1990. Le groupe est dissous avant l’arrivée du XXIe siècle, mais renaît en 2014 sous le nom Encore du Monde à bicyclette afin de sauvegarder et de mettre en valeur l’héritage du groupe d’origine.

Lisez les pages du journal sur BAnQ numérique pour connaître le groupe qui a rendu possible le BIXI, le Tour de l’Île, le vélo dans le métro et le passage du pont de la Concorde vers la Rive-Sud. Imprégnez-vous de ce mouvement écologiste, militant, urbaniste et vélorutionnaire. Et laissez-vous porter par cette vague sympathique jusqu’à l’exposition Encore du Monde à bicyclette à l’ÉTS, du 4 mars au 20 juin 2024.

Vers une ville nouvelle : journal du monde à bicyclette, printemps 1982

5 mars 2024

Le Québec dans l’objectif de George A. Driscoll

George Alfred Driscoll est né le 23 avril 1903 à Nelson, au Nouveau-Brunswick. Vers 1938, Driscoll s'établit dans la ville de Québec. Passionné par la photographie, il devient membre de The Royal Photographic Society of Great Britain. En 1947, il obtient un contrat de photographe ambulant pour le gouvernement du Québec. En 1950, il est nommé membre de The Photographic Society of America. Puis, il est reconnu par cette dernière en intégrant, en 1964, son comité d'honneur.

En décembre 1956, Driscoll obtient sa permanence au sein du gouvernement du Québec. En 1958, devant l’excellence de son travail, il est promu chef de la section de photographie d'art et de couleurs de l'Office du film du Québec. Il occupera ces fonctions jusqu’à sa retraite en 1968. L’œuvre de Driscoll illustre le Québec rural, touristique et champêtre des années 1940 et 1950. Elle couvre aussi sa vie familiale, des congrès de photographes et les activités du Driscoll Institute, école privée de secrétariat à Québec dont sa femme était directrice-fondatrice.

Dans BAnQ numérique, vous trouverez une partie de l’œuvre photographique de George Driscoll. Le fonds George A. Driscoll (P630) se compose d’environ 3533 photographies dont 2054 se trouvent en ligne. Ces photos sont complémentaires aux photographies que vous trouverez dans le fonds Ministère de la Culture et des Communications.

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20 février 2024

La revue franco-américaine et autres écrits sur les « petits Canadas »

Entre 1860 et 1900, quelque 325 000 Canadiens français portant l’espoir d’une vie meilleure s’exilent vers la Nouvelle-Angleterre : la vague migratoire prend une telle ampleur qu’on l’appelle la « grande hémorragie ». De même, on surnomme « petits Canadas » les communautés canadiennes-françaises qui naissent dans les mill towns du nord-est des États-Unis. En plus des écoles, des églises ou des commerces qu’ils établissent, les Canadiens français se rallient autour de leurs propres canaux de communication.

En effet, nombreuses sont les publications consacrées à la réalité vécue entre compatriotes, ou qui témoignent de leur trajectoire américaine. Quelques-unes d’entre elles, parues entre 1880 et 1957, sont désormais sur BAnQ numérique. Parmi ce lot de nouveautés figure l’important ouvrage de Maximilienne Tétrault, Le rôle de la presse dans l'évolution du peuple franco-américain de la Nouvelle Angleterre.

Tétrault y recense, entre autres, La revue franco-américaine (1908-1913), qui a, elle aussi, été récemment mise en ligne. Sous la direction de J.-L.-K. Laflamme, ce mensuel riche en illustrations débute d'ailleurs en avril 1908 par un numéro prospectus consacré « au vigoureux rejeton de notre race qui a déjà poussé de profondes racines, à côté de nous, dans la fiévreuse république américaine ».

La revue franco-américaine

23 janvier 2024

Les photographies de presse de L'Action catholique

Dans une lettre pastorale publiée en 1907, Mgr Louis-Nazaire Bégin trace les grandes lignes de l’action catholique au Canada. Son but est de « travailler à la réalisation du progrès social catholique » grâce aux outils d'information moderne, c'est-à-dire la presse écrite et la presse parlée.

Motivés par cette idéologie, les abbés Stanislas Lortie et Paul-Eugène Roy ainsi que l'avocat Adjutor Rivard fondent le journal L'Action sociale catholique.

Le premier numéro paraîtra le 21 décembre 1907.

En 1915, le journal devient L'Action catholique. L’idéologie du journal est basée sur le conservatisme et le catholicisme. Il devient le porte-voix de l’Église catholique. Le nouveau journal est bien accueilli dans les milieux conservateurs et nationalistes, mais il soulève l'ire des libéraux, qui le qualifient de réactionnaire.

Au sommet de sa popularité dans les années 1940, le quotidien atteint un tirage de près de 60 000 exemplaires.

Dans BAnQ numérique, vous trouverez une partie des photographies de presse du journal. Le fonds L'Action catholique (P428) se compose de 35 mètres linéaires de documents textuels et de 5106 photographies.

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9 janvier 2024

Les nouvelles du samedi : le journal Dimanche-Matin

Le 24 janvier 1954 paraît le premier numéro de l’hebdomadaire Dimanche-Matin. Ses propriétaires, Jacques Francoeur et Robert Allard, souhaitent occuper un créneau laissé vacant par les grands quotidiens montréalais, c’est-à-dire créer un véritable journal dominical contenant les informations des 24 dernières heures, et non un magazine récréatif de fin de semaine.
Pour y arriver, les fondateurs comptent sur le dynamisme d’une jeune équipe de collaborateurs et sur un équipement à la fine pointe de la technologie de l’époque, dont :

  • quatre téléscripteurs;
  • une automobile munie d’une radio à ondes courtes pour capter les interventions policières en cours et d’un téléphone pour en transmettre les détails au journal;
  • une ligne téléphonique directe avec le Forum de Montréal permettant de diffuser sans délai les résultats des parties de hockey des Canadiens;
  • un appareil moderne quadruplant la vitesse de développement des photos (15 minutes au lieu d’une heure).

Robert Allard, qui vante le formidable essor de l’édition canadienne-français au cours de la dernière décennie, écrit dans le premier numéro du journal : « Nous serons heureux si Dimanche-Matin […] contribue à la formation et au progrès d'une nation qui apprend à penser par elle-même devant la diversité des idées et des opinions émises à la radio et dans les journaux ».
Malgré cette noble ambition, le journal Dimanche-Matin misera pendant toute son existence sur les faits divers, les nouvelles artistiques et les sports pour s’attirer un fidèle lectorat. La moitié du journal sera consacrée aux publicités.


Le 19 novembre 1985, après plus de 30 ans d’activité, l’hebdomadaire rend son dernier souffle, plombé par la concurrence des grands quotidiens montréalais francophones, La Presse et Le Journal de Montréal, qui publient désormais leur propre édition du dimanche.
Veuillez noter que BAnQ ne possède que deux numéros de 1954, soit le premier numéro, celui du 24 janvier, et le numéro du 7 novembre 1954. Des numéros postérieurs sont également manquants.

Entretien avec Jacques Francoeur

19 décembre 2023

Livre ancien : Historiae Canadensis seu Novae-Franciae libri decem ad annum usque Christi MDCLVI / auctore P. Francisco Creuxio (Du Creux)

À l'instar de ses confrères jésuites, François Du Creux (1596-1666) utilise principalement le latin dans ses écrits. Cette histoire du Canada et de la Nouvelle-France, publiée à Paris par Sébastien Cramoisy, n'y fait pas exception. On y trouve une description de la flore, de la faune et des habitants du territoire de la Nouvelle-France, que traverse une vision quelque peu sensationnaliste du sort cruel réservé aux missionnaires. En effet, Du Creux recherche la renommée auprès de son lectorat européen.

Aujourd’hui, cet ouvrage est plutôt reconnu et utilisé pour ses illustrations. Elles sont d’ailleurs, depuis leur publication en 1664, une source d’inspiration pour de nombreux artistes, tel Louis Nicolas dans son Codex Canadensis, manuscrit réalisé entre 1664 et 1675. Cet exemplaire numérisé de Historiae Canadensis provient de la Bibliothèque centrale de la Ville de Montréal et a été introduit dans la collection de livres anciens de la Bibliothèque nationale en 2005. La reliure a été restaurée en peau de mouton vieilli et en papier marbré fait main par l’artiste Pierre Ouvrard.

Historiae Canadensis

5 décembre 2023

Maurice Proulx, prêtre, agronome et cinéaste

Maurice Proulx est un prêtre agronome qui fut un pionnier du cinéma au Québec. Il est ordonné prêtre en juin 1928. En 1931, il part aux États-Unis pour faire des études en agronomie à l’Université Cornell. Dans ses temps libres, pour perfectionner son anglais, il se rend au cinéma et assiste aux premiers films parlants. C’est une révélation pour lui.

En 1934, l’abbé Proulx se procure sa première caméra. Il retourne au Québec la même année et décide de suivre un groupe de colons qui part pour l’Abitibi. Maurice Proulx filme alors les faits et gestes de ce groupe de défricheurs. Ce film sera sonorisé à New York et deviendra le premier long métrage documentaire québécois, En pays neufs.

En 1939, l'agronome cinéaste participe à la fondation de l'Office national du film du Canada. La même année, il tourne En pays pittoresque, un documentaire sonore de 125 minutes sur la colonisation et les attraits touristiques de la Gaspésie. En 1944, il agit à titre de conseiller lors de la fondation du Service de ciné-photographie à Québec. Vers 1957, l'abbé Proulx est associé à la création d'une compagnie de production de films documentaires à Québec, Nova Films inc.
Jusqu'en 1968, ce pionnier du cinéma produira une cinquantaine de films sonores et plus d'une centaine de documents filmés.

Dans BAnQ numérique, vous trouverez une partie de l’œuvre cinématographique de Maurice Proux. Le fonds Maurice Proulx (P667) se compose de 239 films et de 187 photographies.

Affiche du film «En pays neufs»

 

Journaux en rafale!

Au cours des dernières semaines, plusieurs journaux régionaux ont fait leur apparition dans BAnQ numérique.

Parmi ces nouvelles publications :

L’Écho de Louiseville (1948-1977), auparavant L’Écho de Saint-Justin (1921-1948), journal catholique, politiquement indépendant, cherchant à instruire et à servir la communauté;

L’Hebdo Cap-de-la-Madeleine,Trois-Rivières (1976-1980), qui a eu comme prédécesseur L'Hebdo de Cap-de-la-Madeleine (1974-1976);

Le Progrès de Coaticook (1950-1997), journal fondé en 1950 s’étant donné comme mission de renseigner le lecteur sur les activités de la localité et de collaborer au progrès et à l’avancement de la ville de Coaticook et de sa région;

Le Richelieu agricole (1978-1987), fondé en septembre 1936 sous le nom de Le Richelieu et appartenant originellement à l'archevêché du diocèse de Saint-Jean. Le Richelieu a par la suite changé de mains à plusieurs reprises pour être finalement acquis en 1977 par les propriétaires du journal Le Canada français, Yves Gagnon et Robert Paradis, devenant Le Richelieu agricole. Son nouvel objectif : mettre de l’avant l’information agroalimentaire de la région. Le journal s’appellera ensuite Le Richelieu dimanche (1987-2006).                                                                                                                                                     

Ces publications vous permettront d’en connaître davantage sur la vie quotidienne, culturelle, politique et socio-économique des régions du Centre-du-Québec, de l'Estrie et de la Montérégie.

L’Écho de Louiseville

7 novembre 2023

Tout Marie-Claire Daveluy

Les essais documentaires et les œuvres de fiction de Marie-Claire Daveluy (1880-1968),  pionnière de la littérature jeunesse québécoise, font maintenant partie des collections numériques de BAnQ.

Première femme membre de la Société historique de Montréal, Marie-Claire Daveluy est aussi l’une des premières bibliothécaires québécoises. Elle travaillera plus de 20 ans à la Bibliothèque municipale de Montréal et fondera en 1937, aux côtés d’Ægidius Fauteux, l'École de bibliothécaires de l'Université de Montréal.

Marie-Claire Daveluy a rédigé des textes dans divers périodiques, dont la Revue d'histoire de l'Amérique françaiseLa Bonne ParoleL'Oiseau bleu et L'Action française.

Elle a créé des fictions narratives pour la jeunesse autant dans le style fantastique (Le Filleul du roi GroloSur les ailes de l'oiseau bleu et Une Révolte au pays des fées) que dans celui du roman d’aventure (Les Aventures de Perrine et de CharlotPrix David 1924), combinant histoire, fiction romantique et valorisation des vertus canadiennes-françaises. Au Québec, la série Perrine et Charlot sera considérée pendant longtemps « comme un modèle à suivre […] pour la présentation des enfants comme des héros modèles, forts des valeurs canadiennes-françaises de vertu et de piété ». (Chartrand, Sébastien, « Les aventures de Perrine et de Charlot, ou la naissance de la littérature jeunesse québécoise », Lurelu, 2018, vol. 40, no 3, 83–84). 

Passionnée d’histoire, Marie-Claire Daveluy a animé une émission hebdomadaire de sketches historiques à Radio-Canada, de 1943 à 1948, et a publié, en parallèle à son œuvre fictionnelle, quelques essais historiques, dont Jeanne-Mance, 1606-1673, pour lequel elle reçoit un deuxième Prix David (1934) ainsi qu’une médaille de l’Académie française.

Sur les ailes de l'oiseau bleu : l'envolée féerique

24 octobre 2023

Le Québec en appui aux Nations Unies

En 1972, des bénévoles fondent l’Association québécoise pour l’avancement des Nations Unies (AQANU), qui a pour mandat de promouvoir les valeurs des Nations Unies et les droits humains, de réaliser des activités de sensibilisation à la coopération internationale, d’informer la population et de plaider en faveur de l'aide internationale. Leurs efforts se sont particulièrement concentrés sur la réalisation de projets communautaires et de stages en Haïti.

On trouve dans BAnQ numérique au moins 612 photographies, 14 documents textuels et 4 enregistrements vidéo qui illustrent bien les divers aspects de la mission de l’AQANU en Haïti et au Québec. Pour en savoir plus sur les nombreux efforts de développement durable international de l’AQANU, nous vous invitons à venir consulter le fonds P234 conservé aux Archives nationales à Gatineau.

 

Missions en Haïti

10 octobre 2023

The Canadian Gleaner, la voix des anglophones de Huntingdon

Fondé en 1863, The Canadian Gleaner est un hebdomadaire qui tire initialement à 400 exemplaires. Son fondateur, Robert Sellar, défend des idées libérales dans la tradition européenne. Jusqu’à sa mort en 1919, Sellar demeure un porte-parole déterminé de la minorité protestante anglophone du Québec rural. Promouvant l’intérêt de ses lecteurs, son journal plaide également en faveur de réformes agricoles et de l’amélioration du réseau routier.

Devenu le Huntingdon Gleaner en 1912, le journal est repris par les fils de Sellar, qui en feront un hebdomadaire local plus traditionnel, moins engagé et, pour la première fois, rentable. Le nombre de pages augmente progressivement, et le tirage dépasse les 4000 exemplaires lorsque la famille Sellar cède la propriété du journal à d’autres intérêts en 1962. Devenu simplement The Gleaner en 1957, le journal a été publié sur papier jusqu’en décembre 2018. Il est désormais publié sur le Web.

La mise en ligne progressive des numéros du Canadian Gleaner et de tous ses successeurs sera complétée prochainement.

The Huntingdon Gleaner, 25 janvier 1912.

26 septembre 2023

À la une aujourd’hui : mort tragique du Roi de France!

Cette grande feuille volante récemment acquise par BAnQ est un des plus anciens documents illustrés et imprimés au Québec. La gravure Vue de la guillotine, ou machine nouvellement inventée en France pour d’écapiter [sic] tout accusé condamné à perdre la vie est accompagnée d’un texte reproduisant le décret de culpabilité du Roi voté par la Convention nationale, l’ordre d’exécution, la relation détaillée de son supplice ainsi que son testament.

En janvier 1793, Louis XVI est décapité sur la place publique à Paris; la nouvelle transverse l’Atlantique. Cette affiche est rapidement imprimée en 150 exemplaires à la suite d’une commande faite à John Neilson, imprimeur à Québec, par George Pownall, secrétaire provincial du gouverneur du Bas-Canada, afin de servir de propagande pro-royaliste et contre-révolutionnaire. Un seul autre exemplaire est connu à ce jour et se trouve à l’Université McGill.

Le texte et la gravure sont repris presque tels quels en 1793 dans le journal bilingue The Quebec Magazine/Le Magasin de Québec, produit par Samuel et John Neilson.

Pour en connaître davantage sur ce document, on peut lire l’article de Denis Martin intitulé Une image de choc : la mort de Louis XVI et publié dans le volume 5, no 3 (automne 1989) de la revue Cap-aux-Diamants. Et pour en apprendre de façon un peu plus ludique sur la Révolution française, on peut écouter la trilogie sur le sujet de Charles Beauchesne dans son balado Les pires moments de l’histoire sur Radio-Canada, mis en ligne en 2023.

Mort tragique du roi de France, Québec, John Neilson, 1793

12 septembre 2023

Herménégilde Lavoie, fondateur de « Les Documentaires Lavoie »

En plus d’être un photographe encensé, Herménégilde Lavoie est aussi un réalisateur et un producteur de films dont le Québec est le sujet central. Lavoie a marqué sa génération et son œuvre constitue un témoignage poignant de la culture et du patrimoine québécois.

Né en 1908 au Lac-Saint-Jean, Herménégilde Lavoie étudia en architecture à Québec et devint un employé de l'Office du tourisme et de la publicité de la province de Québec entre 1928 et 1948. En 1948, Herménégilde Lavoie remet en question l’intérêt du gouvernement de Maurice Duplessis pour le patrimoine architectural québécois. À la suite de ses critiques, il se retrouve sans emploi. Il décide donc de fonder, en 1948, la compagnie cinématographique « Les Documentaires Lavoie ».

Passionné par le cinéma, Lavoie produit et réalise une soixantaine de films documentaires sur le Québec. Les films de Lavoie témoignent du patrimoine québécois, mais aussi du quotidien de milliers de Québécoises et de Québécois de son temps.

Dans BAnQ numérique, vous trouverez une partie de l’œuvre cinématographique de Herménégilde Lavoie. Le fonds Herménégilde Lavoie (P395) conservé aux Archives nationales à Québec se compose de 160 vidéos, 774 photographies et plus de 2 mètres de documents textuels.

Herménégilde Lavoie et sa caméra vers 1950

29 août

De l'aventure de la belle poule versus Nessie Quick, le monstre du Lockness

Saviez-vous que Nessie est le surnom que l’on a donné au monstre du loch Ness afin de le rendre plus sympathique? Dans l'album d’estampes De l'aventure de la belle poule versus Nessie Quick, le monstre du Lockness publié en 1972 aux éditions de la Guilde graphique, l’artiste Marc-Antoine Nadeau reprend le joyeux sobriquet et nous entraîne dans une aventure humoristique et improbable à bord du navire La belle poule. Il y sera question de monstre légendaire affamé et amateur de scotch, de combats sans pitié… mais n’ayez crainte, tout sera pardonné grâce à quelques Je vous salue Marie! Embarquez à bord et plongez dans cet univers fantastique à travers huit magnifiques gravures.

De l'aventure de la belle poule versus Nessie Quick, le monstre du Lockness

22 août 2023

La Revue populaire : un magazine par et pour les Canadiens français!

Au tournant du XXe siècle, l’alphabétisation est en forte progression au Québec. La nouvelle classe moyenne et les ouvriers souhaitent se divertir par la lecture, mais les revues et journaux du XIXe siècle, destinés aux élites intellectuelles, ne les attirent pas. On importe des États-Unis la formule à succès du magazine. Après avoir fondé le très populaire Le Samedi dès 1889, les éditeurs Poirier et Bessette mettent à la disposition du grand public un nouveau magazine, La Revue populaire (1907-1963).

Conçue par et pour les Canadiens français, cette revue familiale emprunte son format au magazine américain tout en offrant un contenu local propre à intéresser les gens d’ici. La Revue populaire vise la vulgarisation, le divertissement et la variété. Une grande place est accordée à la littérature légère, notamment sous la forme de feuilletons, tandis que les diverses rubriques s’adaptent à la mode du temps, allant du fait divers à la page des enfants en passant par l’horoscope et les chroniques culturelles et culinaires. Visuellement attrayant grâce à ses nombreuses illustrations, le magazine participe à l’essor du photojournalisme au Québec.

Après la Deuxième Guerre mondiale, La Revue populaire doit se spécialiser pour survivre; elle se transforme en magazine féminin. Ce ne sera cependant pas suffisant et elle disparaîtra en 1963, dépassée par les bouleversements culturels de l’époque. BAnQ a numérisé la portion 1931 à 1963 du magazine et projette de compléter la collection dans la prochaine année.

Couverture de La Revue populaire, novembre 1942 :

28 juillet 2023

La numérisation au service des archives

Il arrive que certains documents déposés aux Archives nationales atteignent des dimensions qui rendent la conservation et la manipulation difficiles. Aux Archives nationales à Gatineau, par exemple, on trouve une série de cartes et plans difficiles à manipuler. Le personnel doit faire preuve d'une grande prudence lorsqu’un usager les demande, puisque les sortir pose un risque à la fois pour la personne et pour le document. Ces cartes et plans ont donc été numérisés pour en faciliter l’accès. Les cartes font partie de divers fonds et collections, soit le fonds Famille Conroy (P154), la Collection Centre de l’Outaouais de Bibliothèque et Archives nationales du Québec (P1000), le fonds Famille Foran (P137) et le fonds de la compagnie forestière James Maclaren Company (P117).

Les sujets y sont très variés. On y trouve un plan d’un pont que l’on prévoyait construire sur la rivière Port Daniel à la Baie des Chaleurs, un plan des propriétés de la compagnie E. B. Eddy à Hull ou encore des cartes de villes et de villages comme Aylmer, Grand-Calumet ou Chelsea. Finalement, vous trouverez maintenant dans BAnQ numérique un plan de propriétés de compagnies de chemin de fer et des rapides du Chat sur la rivière des Outaouais. Conformément à la Loi sur le droit d’auteur, certains seront accessibles de partout, et d’autres à partir de postes dédiés dans tous les centres de BAnQ. Nous vous souhaitons de belles découvertes.

Plan du pont projeté sur la rivière Port Daniel, Baie des Chaleurs, 1867

4 juillet 2023

Le Peuple : organe du district de Montmagny

Vous pouvez maintenant consulter sur BAnQ numérique les années 1900 à 1966 du journal Le Peuple, publié à Montmagny entre 1900 et 1972. Ce journal contient un mélange de nouvelles locales (Montmagny), nationales et internationales. Le journal Le Peuple est résolument conservateur à sa fondation et le restera jusqu’en 1940. Bien que la politique fédérale y tienne une grande place, on y traite de plusieurs autres sujets : politique internationale, littérature, conseils d’hygiène, etc.

La une du premier numéro du journal Le Peuple, 21 septembre 1909

20 juin 2023

Du nouveau dans le paysage du territoire agricole québécois : les plans de drainage souterrain

Vous avez un intérêt pour le développement agricole du Québec? Les plans de drainage souterrain élaborés entre 1960 et 1986 pour la région de Chaudière-Appalaches sont maintenant accessibles. Cet ensemble documentaire du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation (E9) témoigne de l’aménagement du territoire agricole du Québec. Il illustre ce colossal travail de génie rural effectué sur le territoire québécois entre 1960 et les années 1990.

Les quelque 2960 fichiers numériques offrent pour chaque ferme la description des numéros de lots, les comtés concernés et les dates de modifications apportées sur les plans.

Maintenant sous la responsabilité des municipalités régionales de comtés (MRC), les plans de drainage souterrain mis en ligne complètent les fichiers numériques sur le même sujet versés à Gatineau (accessibles en ligne) et à Montréal (consultables sur des postes dédiés dans les édifices de BAnQ).

La mise en ligne de ces documents facilite le travail du personnel professionnel. Toute personne intéressée peut aussi découvrir facilement pour une même exploitation agricole un plan de drainage, des photographies et les prix récoltés à divers concours agricoles. Une autre bonne raison de faire la connaissance du riche patrimoine québécois en explorant les fonds gouvernementaux.

Ferme des Graves - Saint-Joachim

6 juin 2023

Cartes topographiques du territoire québécois, 1922-1957

Un nouvel ensemble de cartes topographiques est disponible dans BAnQ numérique : les cartes topographiques du territoire québécois à l'échelle 1 :126 720. Ces cartes ont été produites entre 1922 et 1957 par différentes instances gouvernementales telles que le ministère de la Milice et de la Défense, le ministère de l'Intérieur, le Bureau de l'arpenteur en chef ou encore le ministère des Mines et des Ressources.

Les cartes topographiques sont créées pour représenter de manière détaillée les caractéristiques physiques de la surface terrestre. Elles fournissent des informations précises sur le relief, la forme du terrain, les cours d'eau, les vallées, les montagnes, les forêts et d'autres éléments géographiques. Y sont repérables notamment les infrastructures telles que les bâtiments, les limites de comté ou de canton, quelquefois les numéros de lots et de concessions, les lignes de chemins de fer, les routes, les pistes, les ponts ou encore les portages et des éléments tels que les bureaux de télégraphe ou les mouillages d’hydravion.

Les cartes topographiques facilitent l’orientation, la planification, la gestion des ressources et la recherche scientifique, et sont utilisées dans de nombreux domaines pour prendre des décisions éclairées et assurer la sécurité et l'efficacité des activités humaines. Elles servent, entre autres, à la planification territoriale, à l’organisation et à l'exécution de projets d'ingénierie et de construction, à la prévention des catastrophes naturelles. Elles sont utiles aussi pour l’agriculture, la randonnée, ou encore la chasse. Elles aident à déterminer l'adéquation des terres pour différentes utilisations, à identifier les zones sensibles ou protégées et à planifier l'utilisation efficace des ressources. Enfin, les scientifiques ont recours aux cartes topographiques dans de nombreux domaines comme la géologie, la géographie, l'écologie et l'hydrologie.

[Carte topographique du Canada à l'échelle de 1:126 720]. 21-M-SE, Beaupré

23 mai 2023

Naufrage dans le golfe du Saint-Laurent : les aventures de Luc de la Corne

Après la conquête du Canada par les Britanniques, plusieurs membres de l’élite française de la Nouvelle-France décident de partir pour la mère patrie. C'est le cas de Luc de La Corne et des membres de sa famille. Avec 120 passagers et membres d’équipage, l'homme quitte Québec le 15 octobre 1761 sur le navire L'Auguste. Des conditions de navigation difficiles ont toutefois raison de l'embarcation, qui fait naufrage le 15 novembre 1761 au large de l’île du Cap-Breton. Les sept survivants, dont Luc de La Corne, décident d’aller chercher du secours. Ils marchent pendant 100 jours en plein hiver et parviennent finalement à Québec le 23 février 1762. Luc de La Corne rapporte les événements en 1762 sous forme de rapport, qu'il fait imprimer 16 ans plus tard. Habitant alors Montréal, il fait appel à Fleury Mesplet, le premier imprimeur installé dans la ville. Constitué de 38 pages, le récit de son expédition se lit comme un véritable roman d'aventure!

Journal du voyage de M. Saint-Luc de La Corne, ecuyer, dans le navire l'Auguste, en l'an 1761

9 mai 2023

Fonds Centre Écho - Georges F. Singer

Le Centre Écho a été fondé en 1988 par Georges F. Singer, professeur au programme de design graphique de l’Université du Québec à Montréal (UQAM), et a cessé ses activités en 2015.

Le Centre employait des étudiants en design graphique et en informatique de l’UQAM et de l’École de technologie supérieure, et s’intéressait particulièrement à l’aspect « expérimentation et développement de prototypes » dans les domaines du multimédia, de l’animation 2D et 3D, de la création de sites Web transactionnels, de la réalité virtuelle, de la création de systèmes de prise de vues robotisés, de numérisation 3D et de projection 3D.

Au total, 334 enregistrements vidéo numériques, 1038 fichiers d’images numériques et 359 fichiers textuels numériques des différents projets créés au Centre Écho sont disponibles dans BAnQ numérique.

Le fonds (P997) comprend également les nombreuses œuvres de Georges F. Singer créées en marge du Centre Écho, dont Sosoon, film d’animation par ordinateur créé en 1972 sur IBM360.

3.3 : Shoeclacks

25 avril 2023

Les journaux de la région de Sherbrooke au XIXe siècle

Les journaux de Sherbrooke Le Progrès : agricole, industriel, politique et commercial (1874-1878) et The Richmond Guardian (1864-1908), ainsi que son successeur The Richmond Times Guardian (1910-1928), sont maintenant numérisés et disponibles dans BAnQ numérique.

Fondé en 1874 par les frères Louis-Charles et Louis-Arthur Bélanger, le journal Le Progrès livre, comme son nom complet l’indique, l'essentiel de l'actualité agricole, industrielle, politique et commerciale de la région de Sherbrooke. On y accorde une place importante à la colonisation et au rapatriement des Canadiens émigrés; la politique y occupe une place secondaire. Les éditeurs visent également un lectorat féminin avec une première page consacrée à la publication d'un feuilleton « intéressant et moral ». En 1878, Le Progrès est absorbé par Le Pionnier de Sherbrooke (1866-1886).

Quant au journal The Richmond Guardian et à son successeur, The Richmond Times Guardian, on trouve peu d’information à leur sujet. On sait, par l’intermédiaire de La presse québécoise des origines à nos jours (tomes 1 et 2) d’André Beaulieu et Jean Hamelin, que le rédacteur en 1862 était un certain Ridgeway, qui a été remplacé par W. E Jones. En 1878, J. P. Smith en devient le propriétaire-éditeur. Il s’agit d’un hebdomadaire conservateur qui a connu un rayonnement certain à la fin du XIXe siècle.

Journal Le Progrès : agricole, industriel, politique et commercial, 26 septembre 1874

11 avril 2023

Une mine d'or : les rapports annuels de l'Instruction publique (1867-1961)

BAnQ numérique permet désormais la consultation en ligne d’un siècle de rapports annuels du ministre (1867-1873) puis du surintendant de l’Instruction publique (1875-1947 ; 1948 et 1949 ; 1950-1961). Ces rapports contiennent de nombreuses informations et statistiques relatives à l’administration, au financement, aux programmes d’enseignement, aux écoles et au personnel du réseau scolaire du Québec. Toutes les institutions d’enseignement y sont évaluées, de l’école primaire aux universités, en passant par les écoles techniques et spécialisées, notamment les écoles normales, qui forment les futurs instituteurs, et l’École polytechnique.

Véritable mine d’or pour les chercheurs en histoire de l’éducation au Québec, ces ouvrages mettent en lumière les changements apportés au réseau québécois de l’éducation sur une période d’un siècle. À la suite des travaux de la Commission royale d'enquête sur l'enseignement dans la province de Québec, le gouvernement créera en 1964 le ministère de l’Éducation et reverra en profondeur le système scolaire québécois, devenu désuet dans un monde en pleine transformation.

 

Enfants et leurs institutrices à l'extérieur d'une école de rang, vers 1915

28 mars 2023

Collection initiale

La collection initiale (P600) a été constituée, au fil des ans, par de petites acquisitions privées faites par les archivistes qui travaillaient aux Archives nationales à Québec avant 1960. Cette collection possède une valeur historique certaine. Elle contient près de 2702 photographies, 800 gravures et 6328 cartes et plans datant de 1500 à 1970. Contrairement aux fonds d’archives, la collection initiale a été constituée sans qu'il y ait nécessairement un lien de provenance entre les documents.

Les 15 500 objets composant cette collection intéresseront aussi bien les historiens, les archéologues et les autres spécialistes de domaines de recherche variés que les passionnés de philatélie et de numismatique. On y trouve des sceaux, des médailles, des timbres de loi, de la monnaie, des jetons, des boutons militaires et des tapisseries datant de 1400 à 1972.

Rencontre entre Frontenac et Talon, vers 1910, gravure.

14 mars 2023

« Pour la terre et le foyer » : La Bonne Fermière (1920-1930)

Alors que l’industrialisation s’intensifie au Québec, l’exode des campagnes au profit des villes s’accélère à compter de la seconde moitié du XIXe siècle. Afin de contenir ce déracinement et de favoriser l’attachement à la terre, le gouvernement se tourne notamment vers les associations féminines rurales. Le ministère de l’Agriculture s’inspire alors de mouvements européens pour planter les jalons d’une association québécoise : les cercles de fermières.

Dès février 1915, les premiers cercles s’organisent à Chicoutimi, à Roberval et à Champlain. Sous l’égide du ministère, les fermières se mobilisent pour parfaire leurs connaissances en matière d’agriculture et d’artisanat. Les cercles ont une vocation à la fois morale et économique, qui s’exprime par la valorisation de l’autosubsistance. De l’apprentissage de l’horticulture à l’enseignement du tissage, les cercles de fermières offrent un cadre d’échanges et de coopération à leurs membres. En 1945, quelque 877 cercles rassemblent près de 50 000 fermières, faisant de ce mouvement l’association féminine la plus importante au Québec.

Cette vision terrienne se traduit dans les textes de l’organe officiel des cercles, récemment mis en ligne sur BAnQ numérique : La Bonne Fermière (1920-1930). La fondatrice et rédactrice en chef de la revue est Yolande, nom de plume de Rolande Savard. Elle est l’épouse de l’agronome Alphonse Désilets, qui est l’un des instigateurs des cercles de fermières. Les titres suivants, La Bonne Fermière et la bonne ménagère (1931-1933), La Revue des fermières (1941-1944) et La Terre et le foyer (1945-1970) seront numérisés ultérieurement.

La Bonne Fermière, avril 1920

28 février 2023

Des nouvelles de la Mauricie et du Centre-du-Québec : L'Écho de St-Justin, L'Écho de Louiseville et La Feuille d'érable

La collection de journaux de BAnQ numérique s’agrandit un peu plus : des périodiques incontournables de la Mauricie et du Centre-du-Québec enrichissent maintenant l’offre régionale. Parmi ceux-ci se trouve L’Écho de St-Justin (1921-1948), voué à propager les nouvelles de la municipalité du même nom. Fondée par le marchand William Henri Gagné, la publication demeure dans le giron familial pendant trois générations. Dès ses débuts, le mensuel se signale en faisant la part belle à l’histoire du coin. À titre d’exemple, le troisième numéro s’ouvre sur le récit biographique du premier maire, Joseph Morin. À ce journal succède L’écho de Louiseville (1948-1976), aussi récemment mis en ligne; à eux deux, ils couvrent plus d’un demi-siècle d’actualité dans Maskinongé.

Enfin, Plessisville et ses alentours ne sont pas en reste grâce à la numérisation de La Feuille d’érable (1945-1999). Son instigateur, Jean-Paul Houde, concrétise son rêve d’un périodique local, reporté en raison de la rareté du papier journal durant la Seconde Guerre mondiale. Brièvement bimensuel, il devient un hebdomadaire; le journal est d’ailleurs toujours en activité, mais sous le nom de L'Avenir de l'érable. Progressive, la mise en ligne des numéros de La Feuille d’érable sera complétée prochainement.

L'Écho de St-Justin, 13 octobre 1944

21 février 2023

Collection Fernand Chevalier

La collection Fernand Chevalier (P711) est un regroupement de photographies amassées par Fernand Chevalier, un antiquaire et ancien journalier de l’industrie du bois dans le comté de Portneuf. Natif de Saint-Casimir, Fernand Chevalier s'est appliqué à retracer l’histoire de sa ville et de sa région par le biais de témoignages photographiques d’époque.

Le fonds contient 82 photographies des années 1910. Il s’agit de véritables portraits de la vie à Saint-Casimir et dans la région de Portneuf au tournant du siècle passé. On y voit des résidences, des magasins généraux, des collèges, des couvents, des églises, des hôtels, des industries locales, des rues et des paysages du comté de Portneuf. On y trouve également 39 portraits de Portneuvois.

Napoléon H. Tessier derrière le comptoir de son magasin, vers 1910

31 janvier 2023

Revue Actualités marines (1957-1973)

Les historiens de la pêche et de la recherche maritime au Québec seront heureux d’apprendre la mise en ligne de la revue Actualités marines produite par le ministère de la Chasse et des Pêcheries du Québec entre les années 1957 et 1973. Dans son premier éditorial, la revue est présentée comme une « publication d’information générale et d’éducation populaire ». Avec Radio-Pêcherie, cette revue constitue un des principaux outils pour faire connaître au grand public les politiques et les actions du ministère. Une forte proportion des articles est signée par des agents du ministère : biologistes, océanographes, spécialistes des techniques de pêche et de la transformation des produits de la pêche, statisticiens et responsables de la formation. Plusieurs auteurs sont des diplômés de l’École supérieure des pêcheries de Sainte-Anne-de-la-Pocatière. D’autres rédacteurs sont des chercheurs et techniciens de la Station de biologie marine de Grande-Rivière et de l’Aquarium de Québec ou encore des administrateurs du ministère. Quelques articles sont également signés par des chercheurs étrangers qui se sont notamment intéressés à la pêche et à la chasse du phoque aux Îles-de-la-Madeleine. [Avec la collaboration de Gaétan Myre et Jean Boulva]

La page couverture du premier numéro de la revue Actualités marines, avril 1957.

24 janvier 2023

Histoire orale

Vous aimez écouter votre grand-mère vous raconter comment se passaient les choses dans son temps? Gâtez-vous et découvrez comment les choses se passaient dans la Petite-Nation grâce à la diffusion en ligne d’entrevues avec des aînés de la région produites en 1981. Ces enregistrements viennent complémenter les entrevues produites par la Société historique Louis-Joseph-Papineau en 1979 qui peuvent maintenant être consultées en ligne. Toutefois, en raison des droits d'auteur, ces derniers sont seulement accessibles dans les locaux de BAnQ, où des postes informatiques sont mis à la disposition du public pour consulter les documents touchés par des restrictions de diffusion. Bonne écoute!

La rentrée du foin sur la ferme de monsieur Réal Sabourin à Ripon, comté de Papineau, 1953.

17 janvier 2023

Ski-se-dit à Val-David, 1973-2002

En 2021, la municipalité de Val-David commémorait ses 100 ans d’existence. Une partie importante de cette histoire centenaire est racontée dans un journal communautaire désormais en ligne dans BAnQ numérique, le journal Ski-se-dit à Val-David. À partir de 1972, le Club de ski du Mont-Plante publie une fois par année un feuillet promotionnel afin de ramasser des fonds pour les jeunes compétiteurs du club. Deux ans plus tard, ce même club, conjointement avec la Chambre de commerce de Val-David, fonde le journal Ski-se-dit à Val-David, avec l'objectif de « promouvoir les intérêts collectifs et individuels en vue du bien commun ». Toujours actif sous le titre Ski-se-dit, le journal s’intéresse entre autres à la scène municipale, au tourisme, aux loisirs, à l’histoire de la région et à la culture.

La une du journal Ski-se-dit à Val-David, 15 octobre 1974

3 janvier 2023

Fonds Omer Parent

Photographe, peintre et professeur, Omer Parent est un bâtisseur de la culture québécoise. Après des études à l'École des beaux-arts de Québec, il obtient une bourse du gouvernement du Québec et part, en 1926, pour Paris. Là-bas, il étudie la décoration ainsi que le dessin. Il se lie d’amitié avec Alfred Pellan, dont il sera un ami proche. De retour au Québec, il devient décorateur pour la maison Morgan à Montréal. En 1936, il commence à enseigner à l'École des beaux-arts de Québec. Il en deviendra le directeur en 1949. De 1943 à 1954, comme photographe, il collabore à l'Inventaire des œuvres du Québec. En 1970, il fonde l'École des arts visuels de l'Université Laval. Le fonds Omer Parent (P610) reflète les activités professionnelles et les relations personnelles de celui-ci. Bien que son fonds ne soit pas totalement en ligne, vous pourrez découvrir quelques-uns des films ainsi que les bandes sonores qu’il a produits. Toutefois, en raison des droits d'auteur, certains d’entre eux sont seulement accessibles dans les locaux de BAnQ, où des postes informatiques sont mis à la disposition du public pour consulter les documents touchés par des restrictions de diffusion.

Monsieur Omer Parent

27 décembre 2022

Le Journal d'agriculture et d'horticulture (1897-1913) et ses successeurs

À l’aube de la saison froide, BAnQ numérique engrange une nouvelle récolte de périodiques consacrés à l’agriculture! Dans le sillon du Bulletin des agriculteurs et de Paysana, c’est au tour du Journal d'agriculture et d'horticulture (1897-1913) d’enrichir le portrait de l’histoire agricole du Québec. Ses successeurs, Le Journal d’agriculture et d’horticulture illustré (1914-1917) et Le Journal d'agriculture (1918-1936), de même que la traduction anglaise, The Journal of Agriculture and Horticulture (1898-1936), complètent le tableau.

Publiés sous la gouverne du ministère de l’Agriculture, ces titres s’intéressent aux dernières nouvelles du monde agricole et proposent en quantité des conseils sur les travaux de la ferme. Le charme rural de ces journaux est rehaussé par les nombreuses illustrations et photographies qui ornent leurs pages.

Le Journal d'agriculture, décembre 1918.

20 décembre 2022

Carte de la province de Québec par Eugène Taché (1870)

Saviez-vous que celui qui a dessiné les plans de l’hôtel du Parlement de Québec et inventé la devise de la province de Québec (Je me souviens) était Eugène-Étienne Taché, architecte, cartographe et sous-ministre des Terres de la Couronne du Québec? L’une de ses cartes les plus importantes a récemment été ajoutée à BAnQ numérique. Il s’agit de la Carte de la province de Québec, publiée quelques années après la naissance de la Confédération, une première fois en 1870, puis rééditée en 1880.

Le journal L’événement (28 décembre 1870) se montre dithyrambique au sujet de cette carte imprimée en couleur à Montréal chez les lithographes Burland, L’Africain & Co. Les sources consultées pour son élaboration en 15 mois sont nombreuses, parmi lesquelles les cartes du fleuve de l’Amirauté britannique, les plans déposés au Département des Terres de la Couronne, les relevés de lacs, rivières et chemins, en particulier ceux des Bouchette père et fils et ceux de William Logan. Comme le mentionne le Journal de l’instruction publique (janvier 1871), le gouvernement avait acheté 1100 exemplaires de cette carte dans le but de les distribuer dans les écoles, au coût de "deux piastres" chacune.

Carte de la province de Québec par Eugène-Étienne Taché, Département des terres de la couronne, 1870.

6 décembre 2022

Recensement de la ville de Montréal en 1741

En mai 1741, le gouverneur général, Charles de Beauharnois et l’intendant Gilles Hocquart signent une ordonnance permettant à la Compagnie des Indes, qui détenait depuis 1725 le monopole sur l’exportation du castor du Canada et sur l’importation des marchandises fabriquées hors de la Nouvelle-France, d’effectuer des perquisitions chez les habitants de Montréal et de ses faubourgs afin de relever ce que les habitants détenaient comme tissus prohibés. Ce document conservé dans le greffe du notaire Claude-Cyprien-Jacques Porlier (CN601,S329,D786) contient 222 pages de procès-verbaux des perquisitions réalisées au cours du mois de juillet 1741. Ce « recensement » – largement documenté en mai 1921 par E. - Z. Massicotte dans Mémoires de la Société Royale du Canada – est numérisé et disponible en ligne dans BAnQ numérique.

Depuis 2017, un projet de recherche regroupant divers collaborateurs a mené à l’élaboration d’une base de données qui a été mise en ligne sur le site Web de BAnQ en septembre 2021 (base de données : Recensement de la ville de Montréal, 1741) facilitant ainsi la recherche des usagers.

Extrait du recensement de la ville de Montréal en 1741

29 novembre 2022

Journal Le courrier du Sud (Longueuil)

Vous vous intéressez à l’histoire récente de la Rive-Sud de Montréal? BAnQ a numérisé pour vous le journal Le Courrier du Sud, depuis le premier numéro paru le 27 mars 1947. Distribué gratuitement, l’hebdomadaire, d’abord bilingue, joint au début quelque 8000 familles de 14 localités différentes. Son fondateur, Jean-Paul Auclair, déclare dans le premier numéro que le journal aura « pour but de servir la population de la Rive-Sud et de développer son rayonnement ». Il ajoute que son hebdomadaire « servira de tremplin à toutes les initiatives et canalisera les énergies pour faciliter le succès de toutes les entreprises ».

Le Courrier du Sud appuie d'ailleurs immédiatement l’abolition du péage sur les ponts Victoria et Jacques-Cartier, un débat chaud de l'époque, ce péage étant considéré un frein à l’épanouissement économique de la Rive-Sud. Au fil du temps, le journal rendra compte de tous les petits et grands événements de la région, des diverses fusions municipales aux grands travaux d’infrastructure tel le métro Longueuil, en passant par l’enlèvement à Saint-Lambert par le FLQ du ministre Pierre Laporte, retrouvé mort quelques jours plus tard.

L’hebdomadaire est aujourd'hui distribué dans cinq agglomérations : Longueuil, Saint-Hubert, Greenfield Park, Saint-Lambert et Brossard. En 2018, il tirait à 133 000 exemplaires.

La une du premier numéro du Courrier du Sud, le 27 mars 1947

22 novembre 2022

Livre de ferme de George Chaperon

George Chaperon (1775-1862) est un marchand de Charlevoix issu d’une famille huguenote londonienne. Soucieux des terres qu'il possède à Baie-Saint-Paul, il décrit dans son carnet champêtre le détail de son exploitation. Il y inscrit les recettes et dépenses, la production et les travaux quotidiens. On peut également suivre précisément les travaux selon les saisons ainsi que la mise en exploitation d’une terre acquise en 1816 (acquisition, abatis, essouchage, chemins, clôtures, construction de bâtiments, etc.). Le livre de ferme de George Chaperon (P1000,S3,D2568) constitue un témoignage unique et complet de l’exploitation d’une terre agricole dans le Charlevoix du début du XIXe siècle.

Extrait du livre de ferme de Georges Chaperon, 1813

15 novembre 2022

Paysana : la vie rurale selon Françoise Gaudet-Smet

« Dans sa robe de toile et de laine du pays », Paysana fait son entrée sur BAnQ numérique. Ce mensuel richement illustré, qui déborde de projets artisanaux et de savoirs traditionnels du milieu du XXe siècle, fera le bonheur des adeptes du fait maison.

Destinée aux femmes en milieu rural, la revue paraît à compter de 1938. Son essence est indissociable de sa fondatrice, Françoise Gaudet-Smet. En plus de Paysana, cette célèbre éducatrice populaire est de toutes les tribunes jusqu’à son décès, en 1986.

De part en part, Paysana promeut résolument l’expertise des femmes, gage d’une autonomie salutaire. Qui plus est, le mensuel est un terreau fertile pour la littérature : Germaine Guèvremont y fait notamment ses débuts. Tiré à 70 000 copies en 1949, Paysana cesse ses activités la même année; le périodique reprend brièvement à partir de 1978.

Commercial. Paysanna (sic). Eileen (Greenwood et Bernice), 30 janvier 1942. Archives nationales à Montréal, fonds Conrad Poirier (P48,S1,P7574). Photo : Conrad Poirier.

8 novembre 2022

L'Éclaireur, journal de Beauce

Le journal de Beauce L’Éclaireur est maintenant en ligne! Celui-ci a été fondé en 1908 par deux entrepreneurs originaires de La Malbaie, Joseph-Télesphore Fortin et son fils Joseph Édouard Fortin. Dès le premier numéro, l'Éclaireur s'affirme comme un journal régional qui défend « les intérêts du district rural le plus important de la province ». En 1960 l’Éclaireur est fusionné avec le journal le Progrès de Saint-Georges (qui avait vu le jour au début des années 1950). Cette nouvelle publication prend le nom de L'Éclaireur-Progrès (en partie disponible en ligne).

L'Éclaireur, jeudi 15 janvier 1920

1 novembre 2022

Les enregistrements vidéo numériques du COJO

En 1976, Montréal est l’hôte des Jeux de la XXIe Olympiade, mis en oeuvre par le Comité organisateur des Jeux olympiques (COJO). Le fonds du COJO (E46) contient une série d’images en mouvement regroupant 381 enregistrements numériques. Ils témoignent surtout des Jeux olympiques de Montréal et de compétitions internationales antérieures. Toutefois, en raison de la Loi sur le droit d'auteur, ces enregistrements sont seulement accessibles dans les édifices de BAnQ où des postes informatiques dédiés sont disponibles pour les chercheurs désirant consulter les documents qui sont couverts par des restrictions de diffusion.

Le stade olympique en construction, 1976

25 octobre 2022

Le patrimoine documentaire de l'Acfas inscrit au Registre de la Mémoire du monde... et disponible sur BAnQ numérique

L'Acfas, association vouée à la transmission des savoirs en français, célèbre ses 100 ans en 2023. Par ailleurs, ses archives et ses documents publiés sont inscrits depuis juin 2022 au Registre de la Mémoire du monde du Canada, un programme géré par la commission canadienne de l'UNESCO mettant en valeur les documents les plus significatifs du patrimoine canadien. À l'occasion de cette double célébration, BAnQ a numérisé et mis en ligne la quasi-intégralité des publications de l'Acfas, si bien qu'il est maintenant possible de consulter en ligne les lots suivants : les Cahiers scientifiques de l’Acfas, le Bulletin de l’Acfas (1959-1983), la revue Le Jeune Scientifique (1962-1969), les revues d’information scientifique Interface (1984-2000) et Découvrir (2000-2010), les Annales de l’Acfas (1935-1995), le magazine en ligne (en format numérique, 2011-2019) et, enfin, les affiches de congrès et les programmes des congrès annuels (1933-2013). Grâce à cette importante mise en ligne, il est désormais possible d’apprécier avec plus de justesse l’évolution sur un siècle des sujets de recherche prisés de la communauté scientifique.

Médicalisation et contrôle social : actes du colloque tenu le 17 mai 1994 à l'Université du Québec à Montréal (UQAM) dans le cadre du 62e congrès de l'Association canadienne-française pour l'avancement des sciences (ACFAS)

18 octobre 2022

L’Événement (1867-1967)

Le quotidien L’Événement est nouvellement arrivé dans le kiosque à journaux de BAnQ numérique. Important périodique à la longue histoire, ce titre a été en activité pendant exactement un siècle, de 1867 jusqu’en 1967. Son fondateur est Hector Fabre, fils du libraire Édouard-Raymond Fabre, qui avait lui aussi lancé son propre hebdomadaire, Le Pays, organe des libéraux radicaux.

L’Événement oscille pour sa part entre libéralisme et conservatisme, au gré de ses propriétaires. Par-dessus tout, Hector Fabre est inspiré par la qualité rédactionnelle de la presse européenne. Comme le suggère le titre du périodique, il entend particulièrement couvrir l’actualité. D’ailleurs, l’emplacement de la salle de rédaction, non loin du Parlement du Québec, se révèle propice à la réception et à la circulation des nouvelles et des idées.

Hector Fabre assure la rédaction jusqu’en 1883; l’année suivante, le premier représentant officiel du Québec en France inaugure le Paris-Canada. L’Événement suit son cours, comme journal politique et culturel de la ville de Québec. En 1938, il fusionne avec Le Journal et est alors connu sous le nom de L’Événement-Journal.

Progressive, la mise en ligne des numéros sera complétée prochainement.

L'Événement, 13 mai 1867

11 octobre 2022

Fonds Albert Tessier

Albert Tessier est issu d’une famille d’agriculteurs. Après des études en théologie, il est ordonné prêtre en 1920. Dans les années subséquentes, il sera professeur et préfet des études au Séminaire de Trois-Rivières. En 1943, il fonde l'Institut de pédagogie familiale pour les femmes au foyer. Auteur de nombreux ouvrages d'histoire régionale, il est également un pionnier du cinéma québécois. Grand photographe, il a signé plusieurs photos sous le pseudonyme Tavi. L’œuvre d’Albert Tessier (P670) témoigne du monde qui l'entoure, de la nature, de la terre, de l'art et de la religion. Son héritage comprend notamment 70 films, dont 43 sont disponibles en ligne, témoignage vibrant de son amour de la culture québécoise.

Photo en noir et blanc d'Albert Tessier, avec des inscriptions manuscrites.

27 septembre 2022

Des gravures sur bois de Francine Simonin

Connaissez-vous Francine Simonin ? Cette importante artiste d’origine suisse installée au Québec à partir de 1968 est une créatrice incontournable du milieu de l’estampe. Nous avons ajouté tout récemment à son corpus accessible en ligne des gravures sur bois de grand format imprimées sur papier oriental. Ces œuvres sont particulièrement intéressantes puisqu’elles ont été créées pour une des premières expositions de Simonin au Québec, qui fut présentée au Musée d’art contemporain du 29 février au 28 mars 1976. L’estampe étant traditionnellement associée au format du livre, plus intimiste, on peut imaginer l’effet marquant créé par ces grandes gravures très expressives. Imprimées à l'encre noire sur fond blanc, elles évoquent la forêt dans toute sa force vitale. Vous souhaitez voir encore plus d’œuvres de Francine Simonin ? Plus de 300 estampes de cette grande artiste disparue en 2020 sont aussi accessibles sur BAnQ numérique.

Francine Simonin, L'olivier, gravure sur bois, 1975

20 septembre 2022

Le journal Le Droit d'Ottawa maintenant disponible

Témoin des luttes des Franco-Ontariens pour préserver leurs droits dans une province où ils sont minoritaires, le journal d’Ottawa Le Droit, fondé en 1913, est maintenant disponible dans BAnQ numérique. Le quotidien est en effet créé dans la foulée de l’adoption, en 1912, du Règlement 17, qui interdit l’enseignement en français en Ontario. Cent ans plus tard, il demeure le véhicule des débats et des événements qui animent la communauté francophone de l’Ontario.

Le Droit, 15 janvier 1913

13 septembre 2022

Fonds Joseph Hermann Bolduc

Le fonds Joseph Hermann Bolduc (P124) est sans contredit l’un des plus prisés aux Archives nationales à Rouyn-Noranda, et pour cause ; ses quelque 31 103 photographies prises entre 1935 et 1979 sont cruciales dans la reconstitution de l’histoire de l’Abitibi-Témiscamingue. Que ce soit pour l’évolution urbaine de Rouyn-Noranda, le développement minier, le paysage culturel ou encore pour les scènes de vie quotidienne, l’objectif de M. Bolduc était présent pour documenter une région en pleine effervescence.

Considérant l’ampleur de son legs, le processus de numérisation du fonds Joseph Hermann Bolduc devra se faire en étapes. Vous pouvez cependant consulter dès maintenant ses photographies de studio ainsi que sa série de photographies sur l’exploitation minière en Abitibi-Témiscamingue, totalisant plus de 11 000 clichés.

Mine Wood Cadillac, 1941

6 septembre 2022

Cartes des lignes de transport en commun à Montréal

À quel moment la ligne bleue du métro de Montréal a-t-elle été mise en service ? En quelle année la station Berri-de-Montigny a-t-elle été rebaptisée Berri-UQAM ? Voilà quelques-unes des questions auxquelles permettent de répondre les cartes et plans des lignes de transports publics à Montréal, récemment mises en ligne dans BAnQ numérique. Ces cartes permettent d'apprécier le développement du réseau ainsi que l'évolution du graphisme entre les années 1960 et 2000. Pour un aperçu succinct, voyez ces six cartes publiées entre 1960 et 1997 : carte de 1960, carte de 1970, carte de 1975, carte de 1976, carte de 1983, carte de 1991, carte de 1997. Plus encore, grâce à cette carte de 1966, on apprend qu'à l'inauguration du métro, un trajet coûtait 18 cents.

Commission de transport de Montréal, Prenons le métro! : renseignements et carte du réseau métro-autobus, 1966

30 août 2022

Musique de la Première Guerre mondiale

Lorsqu’on pense à la Grande Guerre, la musique n’est pas nécessairement la première chose qui vient à l’esprit. Pourtant, la production musicale canadienne, particulièrement celle de chansons populaires, est loin d’être à l’arrêt de 1914 à 1918. Découvrez une sélection de musique imprimée qui transpose patriotisme, bravoure et héroïsme en des mélodies parfois rythmées, parfois sentimentales. Surtout créées pour le front domestique, les chansons sont pour la plupart publiées pour voix et piano – des moyens de production accessibles aux différentes classes sociales. À la seule lecture des paroles, le regard contemporain reconnaît une représentation idéalisée du soldat, de la patrie et de la victoire attendue. Les chansons anglophones comme Off to Fight the Germans résonnent de concert avec la puissance de l’Empire britannique tandis que celles qui sont en français, comme En avant de Joseph Vezina, soulignent l’allégeance historique des Canadiens français envers la France.

James Willing, The Canadian soldier : dedicated to our boys, 1915.

23 août 2022

Index des baptêmes pour l'état civil des non-catholiques

Un nouvel outil de recherche est maintenant disponible dans BAnQ numérique. Il s’agit d’un Index des baptêmes pour l’état civil des non-catholiques du district judiciaire de Bedford. L’index de 371 pages couvre la période de 1877 à 1902. Le document original est conservé aux Archives nationales à Sherbrooke sous la cote CE502,S777,D1.

Extrait de l'index des baptêmes pour l'état civil des non-catholiques

16 août 2022

Chansons folkloriques canadiennes, 1879-1946

De nouveaux ajouts de partitions de chansons folkloriques viennent garnir le grenier numérique de BAnQ. Des airs populaires tels Isabeau s'y promèneÀ la claire fontaine, AlouetteV'la l'bon vent ou encore Un Canadien errant sont tour à tour présentés avec différentes harmonisations et généralement dans un arrangement pour voix et clavier. Publiés durant la première moitié du 20e siècle, ces documents témoignent de l’intérêt particulier porté à l’étude, à l’appréciation et à la préservation de la musique folklorique canadienne à cette période. Ils marquent également le désir de diffuser et de faire résonner ces chansons populaires au sein des foyers canadiens. Pour une plus grande accessibilité, certains recueils, dont 21 chansons canadiennes, présentent une version bilingue (français / anglais) des chansons. Enfin, certes pour sa musique, mais aussi pour ses illustrations associant sans ambages folklore et boisson, le recueil Chansons d’autrefois : collections de bonnes vieilles chansons, produit par la Brasserie Dow, mérite certainement un coup d’œil.

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9 août 2022

Cartes hydrographiques (20e siècle)

Plus d'une centaine de cartes hydrographiques du XXe siècle ont été récemment numérisées et mises en ligne dans BAnQ numérique. Produites par le Service hydrographique du Canada, ces cartes couvrent diverses régions du Québec et du Canada baignées par l'océan Atlantique, le golfe du Saint-Laurent, le fleuve Saint-Laurent, la baie des Chaleurs, la baie James, la baie d'Hudson, la baie d'Ungava, etc. Jadis essentielles à la navigation (à une époque où le système de localisation GPS n'existait pas), les cartes sont aujourd'hui utiles pour connaître l'évolution dans l'aménagement des rives maritimes. Elles sont tout particulièrement instructives alors que le réchauffement climatique accélère la montée des eaux et modifie le positionnement des côtes.

Sur cette carte du port de Montréal de 1908, vous pouvez voir la profondeur des eaux, l'emplacement des quais, des bouées, des îles aujourd'hui disparues, des hauts-fonds ainsi que les bâtiments les plus visibles sur l'eau.

Carte marine du port de Montréal datée de 1908 publiée par le ministère de la Marine et des Pêcheries du Canada

2 août 2022

Le livre d'orgue de Montréal

Vous avez un intérêt pour la musique d’orgue? Le livre d’orgue de Montréal, conservé dans le fonds Famille Girouard et Berthelot (CLG4), est le manuscrit le plus volumineux de musique d’orgue française de l’époque de Louis XIV à être parvenu jusqu'à nous. Ce précieux document de 540 pages, dont l’auteur est anonyme mais dont 16 pièces ont pu être attribuées à Nicolas Lebègue, qui était l’organiste du roi, est composé en majeure partie de courts versets, qui devaient alterner avec les versets chantés.

La musique d'orgue française servant essentiellement à accompagner le magnificat et la messe, les versets du livre d'orgue de Montréal sont relativement courts. Ils conviennent donc particulièrement à la liturgie d'aujourd'hui. À titre informatif, les organistes des deux côtés de l'Atlantique (et au-delà) inscrivent souvent à leurs programmes de récital et d'enregistrement cette musique qui fait partie de notre patrimoine musical commun.

Extrait du livre d'orgue de Montréal (CLG4, P1)

26 juillet

Le combat de Louis-Antoine Dessaulles

Selon Louis-Joseph Papineau, son neveu Louis-Antoine Dessaulles (1818-1895) est un autre lui-même. En effet, tout au long de sa vie, Dessaulles défendra les valeurs du libéralisme et combattra avec férocité la mainmise sans cesse grandissante de l’Église catholique sur les Canadiens français. Journaliste, essayiste et homme politique, il publie plusieurs écrits, dont certains ont été mis en ligne récemment dans BAnQ numérique. 

Dans La grande guerre ecclésiastique et Réponse honnête à une circulaire assez peu chrétienne, il dénonce l’ultramontanisme de l’Église catholique, c’est-à-dire la volonté de suprématie de celle-ci même en matière de gouvernance de l’État. Dessaulles s’insurge fréquemment contre la censure des bibliothèques, et en particulier contre les tentatives de l’évêque de Montréal, Mgr Bourget, de faire appliquer l’Index de Rome à l’Institut canadien de Montréal, entre autres dans son Discours sur l’Institut canadien. Sa conférence Galilée, ses travaux scientifiques et sa condamnation cherche d’ailleurs à montrer les effets dévastateurs de l’intégrisme religieux sur les avancées scientifiques. Vous trouverez d’autres écrits de Dessaulles dans l’édition critique qu’en a fait Yvan Lamonde, également disponible dans BAnQ numérique.

Louis-Antoine Dessaulles en 1861

19 juillet

Cartes du monde et de l'Amérique du Nord

BAnQ a récemment mis en ligne un ensemble de cartes du monde et de l'Amérique du Nord qui constitue un précieux complément à sa vaste collection de cartes et plans du Québec. Les chercheurs y trouveront des cartes représentant en tout ou en partie l’Amérique du Nord, des plans de villes majeures telles que New York, Boston ou Chicago, ainsi que des mappemondes sur certains thèmes. En s'attachant autant aux positions des belligérants lors de la guerre de Sept Ans qu'au réseau de chemin de fer entre le Canada et les États-Unis ou aux sites des villages de la nation cherokee, ce corpus permet une meilleure compréhension de la manière dont notre territoire s’inscrit dans l’évolution géopolitique du continent et du monde.

Thomas Kitchin, A New Map of the Cherokee Nation, Londres, London Magazine, 1760 :

12 juillet 2022

Fonds Francis Dufour

Né en 1910, Francis Dufour développe très tôt une passion pour la musique et la photographie. Il devient d'abord organiste et maître de chorale à l’église paroissiale de Saint-Honoré. L’éducation occupe également quelques années de sa carrière : il enseigne à Falardeau et à Saint-Honoré. Il est enfin secrétaire-trésorier pour la Municipalité de Saint-Honoré pendant plus de vingt ans. Son engagement au sein de sa communauté est incontestable. Ses passions l'amèneront par ailleurs à documenter la vie quotidienne de Saint-Honoré et des environs.

Le fonds Francis Dufour (P63), conservé aux Archives nationales à Saguenay, compte des photographies, des films, des enregistrements sonores, des disques et un document textuel. Quelques bandes sonores sont désormais disponibles sur BAnQ numérique, et d'autres viendront s'y ajouter. À surveiller!

Soirée théâtre à la fête du curé, vers 1943. Acteurs : Moïsette Duchesne et Jean-Paul Gagnon. Archives nationales à Saguenay, fonds Francis Dufour (P63, S1, P277). Photographe : Francis Dufour.

28 juin 2022

Annuaires statistiques du Québec (1914-1970)

Les riches données historiques de l'Annuaire statistique de la province de Québec (1914-1962) et de l’Annuaire du Québec (1963-1970) sont maintenant disponibles en ligne sur la plateforme BAnQ numérique. Mis sur pied parallèlement à la création et à l’organisation du Bureau de la statistique du Québec (1913-1914) par Henri Bunle, le premier annuaire paraît en 1914; l'objectif poursuivi est de faire connaître le Canada français en faisant découvrir la société et l'économie québécoises à travers les gens, les événements et les faits qui ont formé la province de Québec. L'Annuaire statistique est une publication utile pour tous les chercheurs et une mine de renseignements pour le simple profane. Ses divers chapitres présentent la province sous différents angles : physique, administratif, démographique, économique, commercial, financier, etc., avec des textes historiques, des cartes, des tableaux et des graphiques. Bonne découverte!

Première édition de l'Annuaire statistique de 1914, p.7

21 juin 2022

Cartes postales de Ludger Charpentier (1920-1960)

Pour vous documenter sur les paysages du Québec des années 1920, 1930, 1940 et 1950, nous vous proposons d’explorer les cartes postales de l’éditeur et photographe Ludger Charpentier (1887-1973). D’abord actif à L’Épiphanie durant les années 1920, celui-ci s’installe ensuite à Montréal, sur la rue Notre-Dame puis sur l’avenue Lacombe. Ses cartes postales photographiques mettent en scène la nature (souvent des cours d’eau) ainsi que des rues et des édifices de petits villages de zones périphériques à Montréal, principalement dans les régions de Laval, de Lanaudière et des Laurentides.

La traverse St-Vincent-de-Paul, carte postale de Ludger Charpentier, entre 1929 et 1935

14 juin 2022

Fonds Émile Gosselin

Émile Gosselin est propriétaire de l’hôtel King George, à Sherbrooke, à partir de 1944. Aux dires de Mgr I. J. Bourassa, l’établissement « a toujours été l’hôtel le mieux tenu, au point de vue moral, de tous les hôtels de Sherbrooke ». En 1948, un accident de voiture laisse M. Gosselin hémiplégique; c’est sa sœur Yvonne Gosselin qui devient alors gérante, jusqu’à la vente de l’hôtel vers la fin des années 1950.

Le fonds d’archives d'Émile Gosselin est constitué de 13 films montrant des souvenirs de famille : son mariage avec Blandine Savoie et le quotidien de ses deux filles, Danielle et Monique, incluant tous les rites, les rassemblements amicaux et les vacances d’été. Ces films laissent ainsi entrevoir des bribes de la vie d'une famille de la classe moyenne, mais néanmoins choyée, entre 1939 et 1958.

Le fonds Émile Gosselin (
P1004) est conservé aux Archives nationales à Sherbrooke et les films numérisés sont disponibles sur BAnQ numérique.

Danielle Gosselin (au centre) et deux jeunes garçons inconnus assis sur un quai au Petit Lac Magog [vers 1945]. Archives nationales à Sherbrooke, fonds Émile Gosselin (P1004, S2, P2). Photographe non identifié.

7 juin 2022

Les bons matins du Montréal-Matin

Ayant marqué des générations de lecteurs friands de nouvelles locales, de sports, de divertissements et de faits divers sensationnalistes, le quotidien populaire Montréal-Matin (1941-1978) est maintenant en cours de numérisation pour une diffusion dans BAnQ numérique. D’abord appelé L’Illustration (1930-1936) puis L’Illustration nouvelle (1936-1941), le journal se distingue de ses concurrents par la grande place qu’il accorde aux photos, par sa une aérée et accrocheuse ainsi que par son format tabloïd, plus facile à lire dans les transports en commun. Ces innovations, empruntées à la presse anglo-saxonne, lui permettent de devenir au milieu du XXe siècle le quotidien du matin le plus lu à Montréal, tirant à 160 000 exemplaires au plus fort de sa popularité. Le journal est créé par Eugène Berthiaume, fils de Trefflé Berthiaume, un des premiers propriétaires de La Presse; il est vendu à l’Union nationale, le parti de Maurice Duplessis, entre 1947 et 1972. Durant cette période, le quotidien ne laisse dépasser son jupon unioniste qu’en période électorale, mais grâce à sa rentabilité, le parti engrange beaucoup d'argent : on parle d'un million et demi de dollars entre 1962 et 1968! Le Montréal-Matin termine sa vie sous la direction du patron de La Presse, Paul Desmarais, qui l’oppose au Journal de Montréal, son nouveau concurrent, avant de le fermer en 1978.

La une du Montréal-Matin du 15 août 1953

31 mai 2022

Livres anciens de botanique

Vous vous intéressez à l’histoire de la botanique? Votre âme d’artiste s’inspire de la flore? Cette nouvelle sélection d’ouvrages est pour vous. Joseph Pitton de Tournefort, auteur du livre ancien intitulé Institutiones rei herbariae, est considéré comme le père de la botanique française moderne pour avoir développé un système de classification des plantes devenu très populaire en son temps. À Montréal, en 1832, un jardin botanique situé sur la rue Saint-Laurent vendait les arbres et les plantes qu'il cultivait, comme en témoigne le Catalogue des arbres fruitiers et d'agrément de S. Guilbault & Cie. Avec Genera plantarum…, vous découvrirez Carl von Linné, une autre figure majeure de la botanique. Sa classification des plantes en fonction du nombre d'étamines et de leur position par rapport au pistil lui a valu une grande renommée à l’échelle internationale. La lecture du Dictionnaire des jardiniers vous mettra quant à elle en contact avec celui qui a été, pendant 50 ans, le chef-jardinier du Jardin botanique de Chelsea à Londres, Philip Miller. Enfin, vous pourrez admirer des représentations du XVIIe siècle de la flore nord-américaine dans Les Raretés des Indes, un album qui reproduit un manuscrit intitulé Codex canadiensis redécouvert au début du XXe siècle.

Joseph Pitton de Tournefort, « Lilium – Le lis », dans Institutiones rei herbariae, tome 2, 1700

24 mai 2022

Les projets architecturaux du fonds Maurice Gravel

Si l’architecture vous intéresse, le fonds Maurice Gravel (P214), avec ses 873 projets architecturaux, devrait susciter votre intérêt. Cet ensemble documentaire porte sur des projets d'édifices religieux, d'établissements municipaux, scolaires et hospitaliers, d'édifices commerciaux et de résidences privées principalement réalisés dans la région du Saguenay–Lac-Saint-Jean entre 1911 et 1985. On y trouve également des dossiers composés de devis et de correspondance liés aux projets réalisés. Une quantité importante d'imprimés liés à l'art de l'architecture vient compléter le fonds. Actuellement, les documents concernant 88 projets sont disponibles sur BAnQ numérique. Toutefois, en raison des droits d’auteur, ils sont seulement accessibles sur place dans les locaux de BAnQ. Des postes informatiques dédiés y sont mis à la disposition des chercheurs pour consulter les documents d'archives couverts par des restrictions de diffusion.

Vue de côté de l'église de Tadoussac, 1962

17 mai 2022

Cartes géographiques d'Expo 67

Organisée sur le thème « Terre des Hommes », Expo 67 a marqué l’histoire des Montréalais et contribué à inscrire en grand le nom de la métropole sur la carte du monde. Ceux qui ont vécu l’événement en conservent de précieux souvenirs. Ce corpus de cartes produites à l’occasion de l’exposition universelle témoigne de la configuration des lieux et de la disposition des attractions lors de cette période phare de l’histoire de Montréal. On y observe notamment Habitat 67 et les différents pavillons nationaux ou thématiques disposés sur l’île Sainte-Hélène et l’île Notre-Dame, créée artificiellement pour l’occasion.

Carte Expo 67

10 mai 2022

Le Jour… « où nous serons maîtres chez-nous » (1974-1978)

« Indépendantiste, social-démocrate, national et libre », tels sont les fondements du journal Le Jour, créé à l’initiative de René Lévesque, Jacques Parizeau et Yves Michaud. Au rythme de l’actualité politique, culturelle, sportive et économique, Le Jour promeut le projet souverainiste, sans être officiellement l’organe du Parti québécois.

Le journal est publié quotidiennement à compter du 28 février 1974; il en sera ainsi jusqu’au 24 août 1976, à la veille de l’élection historique d’un gouvernement péquiste majoritaire. De façon éphémère, il revient sous la forme d’un hebdomadaire de février 1977 à janvier 1978.

Articulé autour d’une société de presse de quelques 500 actionnaires et d’une société de rédacteurs, Le Jour accueille en ses pages des journalistes comme Evelyn Dumas, Gil Courtemanche et Paule Beaugrand-Champagne. René Lévesque y signera aussi plus de 200 chroniques.

Progressive, la mise en ligne des numéros sera complétée prochainement. En outre, le fonds Le Jour, conservé aux Archives nationales à Montréal, renferme environ 40 000 photographies, notamment prises par Antoine Desilets et Claire Beaugrand-Champagne.

René Lévesque, Yves Michaud et Jacques Parizeau qui annoncent la création du journal Le Jour.

3 mai 2022

Fonds Michel Dompierre

En 2019, le photographe Michel Dompierre fait don de ses archives à BAnQ. Le fonds Michel Dompierre (P1000) sera conservé aux Archives nationales à Rimouski. Photographe officiel de Richard Desjardins pendant plusieurs années, Dompierre a aussi photographié les paysages et la population de l’est du Québec pendant près de 40 ans et documenté plusieurs de ses voyages à travers le monde, notamment en Afrique et en Amérique du Sud. Le fonds contient plus de 15 000 photographies en format analogique et numérique. Certaines d’entre elles peuvent maintenant être vues en version numérique. Toutefois, en raison des droits d'auteur, elles sont seulement accessibles dans les locaux de BAnQ, où des postes informatiques sont mis à la disposition du public pour consulter les documents touchés par des restrictions de diffusion.

La mer à boire, vers 1982

26 avril 2022

L'Italo-Canadese, 1894-1895

Mamma mia! « Le seul journal défendant les intérêts des Italiens au Canada », tel que le proclame sa une du 15 mars 1894 (Primo, ed unico giornale per gl’interessi italiani nel Canada), L’Italo Canadese (1894-1895) est maintenant accessible sur BAnQ numérique. Premier journal en langue italienne à paraître au Canada français, il est fondé par Pietro Catelli, dont l’oncle a mis sur pied la première manufacture de pâtes alimentaires au Québec, en 1867. La parution de L’Italo Canadese s’inscrit dans le contexte de l’immigration massive de plus de 200 000 Italiens au Canada entre 1876 et 1935, tout particulièrement à Montréal, dans la foulée de l’unification de l’Italie en 1861 (source : La Ligne du temps du Québec). Nous vous invitons à plonger dans ce journal étonnant qui révèle l’histoire des relations italo-québécoises de l’époque.

L'Italo Canadese, samedi 8 décembre 1894

19 avril 2022

Le journal The Montreal Herald (XIXe siècle)

Tous les numéros du Montreal Herald conservés par BAnQ et publiés entre 1811 et 1899 sont désormais en ligne, soit presque un siècle d’existence de cet important journal pour la communauté montréalaise anglophone. Ce journal est fondé en 1811 par les Écossais Mungo Kay et William Gray, sur le modèle du Glasgow Herald, et disparaît avec son dernier numéro le 18 octobre 1957, après 146 ans d’existence. Acheté en 1833 par Robert Weir, le Montreal Herald devient fortement opposé au mouvement patriote et véhicule l'idéologie radicale tory, opposée à toute forme de compromis face aux revendications des Canadiens français. Devenu libéral dans la seconde moitié du siècle, le journal est un témoin important des activités économiques et industrielles de la ville. Le journal bénéficie lui-même des fruits de l'industrialisation puisqu'il est, de tous les journaux montréalais, le premier à faire usage des presses à vapeur dans ses ateliers.

Au cours du XIXe siècle, le journal porte différents noms :

The Herald, 25 mars 1899

12 avril 2022

Le fonds de la Compagnie Price Brothers

Le fonds de la Compagnie Price Brothers (P666) témoigne de l’histoire d’une entreprise forestière majeure au Québec. Il comprend des documents constitutifs, des documents iconographiques, des correspondances, des documents cartographiques, des plans et des documents comptables. Le chercheur y trouvera de l'information sur l'établissement de la compagnie, d'abord au Saguenay–Lac-Saint-Jean et ensuite partout au Québec. Par sa nature même, le fonds dépasse largement les affaires de la Compagnie Price et renseignera le chercheur sur l'évolution du contexte socioéconomique du Québec pendant près de 150 années, soit du milieu du XIXe à la fin du XXe siècle. Une partie des documents iconographiques ainsi qu’un document qui fait état des fournitures et des installations ont été numérisés et sont disponibles pour consultation sur BAnQ numérique.

Chantier Price - Bûcheron, 1947

5 avril 2022

The Standard Illustrated Supplement : carrousel d'images historiques

Un peu plus de 10 années d’actualités en images peuvent désormais être parcourues dans BAnQ numérique grâce à la mise en ligne de The Standard Illustrated Supplement (1905-1916). Tapissé de photographies et d’illustrations, cet hebdomadaire accompagne The Standard (1905-1951), journal montréalais destiné à l’élite anglophone canadienne. Le supplément fait notamment la part belle à l’empire britannique et à la royauté, aux personnalités prééminentes du Canada anglais et à certaines pratiques sportives (cricket, rugby, chasse, golf ou course de chevaux). En outre, il dépeint assez richement la vie socioculturelle des Montréalais et offre une incursion unique dans leur quotidien. De nombreux événements sont aussi couverts, tels que l’effondrement du pont de Québec, le naufrage du Titanic et la Première Guerre mondiale. The Standard Illustrated Supplement se distingue particulièrement par ses clichés d'excellente qualité et souvent inédits, capturés par les photographes à l’emploi du journal.

Quelques scènes de Montréal par The Standard Illustrated Supplement, 22 mai 1909, p. 1.

29 mars 2022

L’Itinéraire : un journal d’entraide

Le Groupe communautaire L’Itinéraire est créé au début des années 1990 afin de donner aux gens de la rue un lieu de socialisation et d’autonomisation. Les membres fondent en 1992 le journal L’Itinéraire, dont le concept s’inspire du nouveau Street News de New York. En plus d’offrir aux gens de la rue la possibilité de s’exprimer et de faire connaître les réalités de l’itinérance aux personnes plus favorisées, le journal soutient la réinsertion socioprofessionnelle de ses participants. Au fil des années, les sujets se diversifient, couvrant tous les enjeux de la société. La forme évolue également, le journal devenant magazine. Aujourd’hui, les camelots qui vendent L’Itinéraire rédigent aussi plus de 50 % de son contenu. Un bel exemple de réussite, maintenant disponible (à l’exception des deux dernières années) dans BAnQ numérique.

Couverture du numéro 25e anniversaire de L'Itinéraire, 1er septembre 2019

22 mars 2022

Fonds Productions lyriques de Gatineau

Un petit air d'Offenbach vous trotte dans la tête? Vous êtes du genre à chanter une petite opérette sous la douche? Ce fonds est pour vous! Découvrez les nombreux spectacles des Productions lyriques de Gatineau (P138) et du Théâtre lyrique de Hull qui ont égayé les planches des scènes de l'Outaouais pendant près de 50 ans. Vous pouvez voir la plupart des spectacles sur votre équipement personnel (ordi, tablette, etc.). Pour regarder les autres, il faudra vous rendre dans l’un des édifices de BAnQ puisque nous ne pouvons les diffuser à l’extérieur. Vous y trouverez des postes informatiques à votre disposition.

La chauve-souris, 2004

15 mars 2022

Cartes hydrographiques de l'Amirauté britannique

BAnQ a terminé récemment la numérisation de nombreuses cartes hydrographiques anciennes de l’Amirauté britannique représentant des voies d’eau du Québec. En effet, depuis 1795, le service hydrographique de la marine royale britannique produit des cartes destinées à aider les marins à naviguer sur toutes les eaux de la planète. Ces cartes décrivent avec une grande précision pour l'époque les reliefs côtiers et la profondeur des eaux, localisent les îles, récifs, balises, ports et phares et offrent des informations précieuses sur les conditions climatiques, les marées, les courants et, de manière générale, tout élément dont la connaissance contribue à améliorer et à sécuriser la navigation. L’ouverture du canal de Lachine en 1825 et ses élargissements successifs, qui entraînent un accroissement considérable du transport sur le fleuve Saint-Laurent, nécessitent la publication de nouvelles cartes. L’amiral Bayfield est alors chargé de cartographier cette voie en détail, une tâche à laquelle il se consacre durant quatorze ans. Ses cartes et celles de ses confrères de la marine royale britannique sont reconnues pour leur fiabilité. Si elles sont aujourd’hui caduques pour la navigation, les chercheurs peuvent y puiser de nombreuses informations sur l’évolution du rivage et du littoral, l’histoire navale ou encore la toponymie.

Saguenay River to Orignaux Point, 1890

8 mars 2022

Les rapports de milice de la Gaspésie du fonds Ministère de la Justice

Au lendemain de la Révolution américaine, plusieurs milices sont formées sur les côtes de la Gaspésie afin de protéger le territoire et les havres de pêche des corsaires qui venaient parfois piller et endommager les installations des colons. Ces rapports de milice, écrits pour la plupart en 1789, détaillent les noms et fonctions des miliciens engagés entre Carleton et Gaspé, dont certains sont d’origine acadienne. Découvrez-les en consultant la sous-sous-série « Les milices » (E17, S300, SS3) du fonds Ministère de la Justice conservé aux Archives nationales à Gaspé.

Milice acadienne de la Seigneurie de Carleton, 1789

1 mars 2022

Le journal Paris-Canada : un « trait d’union » entre la France et le Québec

Fondé et dirigé par Hector Fabre, le premier représentant officiel du Québec en France, le journal Paris-Canada paraît de 1884 à 1909. Au cours de sa carrière de diplomate, Fabre fait la promotion d’une immigration française au Canada, encourage les échanges économiques entre les deux pays et œuvre au rapprochement artistique et littéraire des deux cultures de langue française. Son journal devient un outil pour promouvoir les relations entre le Québec et la France et pour les faire connaître plus largement. Paris-Canada se veut d’ailleurs « l’organe international des intérêts canadiens et français ». Il y publie notamment des conférences, des comptes rendus d’activités et de rencontres franco-québécoises, des critiques d’ouvrages divers, des récits de voyage, des témoignages d’immigrés au Canada, des lettres et des poèmes signés par des écrivains comme Jules Verne et Octave Crémazie. BAnQ a procédé à la numérisation complète de ce journal unique qui permet de prendre le pouls des relations France-Québec sur une période de 25 ans.

La une du premier numéro de Paris-Canada, 11 juin 1884

22 février 2022

Affiches et programmes de théâtre du Rideau vert

Fondé en 1948, le Théâtre du Rideau vert est la plus ancienne compagnie de théâtre encore active au Québec. BAnQ a récemment complété la mise en ligne de ses imprimés. On y trouve plus de 370 affiches et quelque 600 programmes de spectacles, sans oublier les programmes de saison. Cet ensemble documentaire est lié à plusieurs moments phares du théâtre nord-américain d’expression française, notamment la première production scénique des Belles-Sœurs de Michel Tremblay (1968) et La Sagouine d’Antonine Maillet (1972). Ce projet de numérisation fait écho au développement de la base de données Rappels, la mémoire du théâtre au Québec, qui recense les productions théâtrales présentées sur les scènes québécoises.

Affiche du Rideau vert attribuée à Robert LaPalme, 1960

15 février 2022

Fonds Ministère des Terres et Forêts (E21)

Vos recherches portent sur les lots de grève, les anciennes routes, les délimitations de propriétés? Vous adorez tout simplement admirer des documents cartographiques? Sachez que des milliers de plans touchant le territoire du Québec entre le XVIIe siècle et le XXe siècle sont conservés dans le fonds Ministère des Terres et Forêts (E21), ancienne appellation du ministère de l’Énergie et des Ressources naturelles. La majeure partie de ces documents sont déjà en ligne et d’autres seront ajoutés dans les prochains mois. Nous vous invitons donc à revenir consulter BAnQ numérique régulièrement afin de repérer les nouvelles mises en ligne.

Plan du township Percé dans le district de Gaspé

8 février 2022

Moisson de livres d’agriculture : 80 ajouts

De l’apiculture à la zootechnie, BAnQ numérique vous propose une nouvelle et abondante récolte d’ouvrages tirés du patrimoine documentaire québécois portant sur l’agriculture. Célébré par les expositions et les concours du Mérite agricole depuis la fin du XIXe siècle, le savoir-faire séculaire des agriculteurs peut également être apprécié à la lecture des brochures et des traités, qui renferment de précieuses connaissances sur les travaux de la ferme. Parmi ces publications, on compte l’incontournable Manuel d'agriculture d’Édouard-André Barnard, paru en 1895 et considéré comme l’un des premiers ouvrages d’agronomie du Québec. Les conseils pratiques, adaptés au climat de la province, y côtoient les illustrations d’anciens instruments aratoires, mis en marche grâce à la traction animale. Au nombre des multiples bulletins que publie le ministère de l’Agriculture, L'élevage de la volaille dans les villages et les villes enjoint les citadins à pratiquer l’aviculture, au nom de la patrie, dans le contexte de la Première Guerre mondiale. En guise d’inspiration, quelques dessins architecturaux de poulaillers sont fournis. Les personnes qui désirent s’atteler au défrichage de notre histoire agricole peuvent consulter la liste exhaustive de ces documents récemment mis en ligne.

 

Des poussins vigoureux et sains, 1946.

1 février 2022

Entre-nous, magazine musical (1929-1930)

Publiée de 1929 à 1930, la revue mensuelle Entre-nous est l’organe de la Maison Ed. Archambault, aujourd’hui Groupe Archambault. Établie à Montréal en 1896, l’entreprise est réputée pour son magasin de musique en feuilles et d’instruments de musique. Parcourez les numéros de cette revue et découvrez le rôle prépondérant que la Maison Ed. Archambault a su occuper dans la valorisation de la musique classique au Québec : sa pratique, ses figures importantes, sa littérature musicale, etc. Parmi les collaborateurs, on compte notamment Frederic Pelletier, Arthur Letondal et Eugène Lapierre, des musiciens dont la notoriété est aujourd’hui établie.

Entre-nous, décembre 1930/janvier 1931.Vol. 2, no. 10.

25 janvier 2022

La radio communautaire CIRC-MF à Rouyn-Noranda

L'univers radiophonique de Rouyn-Noranda a été marqué, à la fin des années 1970, par l'apparition de la station de radio communautaire CIRC MF. Situé dans l'ancienne Maison des retraites fermées, la chaine offrait une alternative aux radios commerciales traditionnelles. Le fonds Radio-communautaire CIRC MF (P107) contient une série d'enregistrements sonores, dont 451 d'entre elles sont disponibles sur BAnQ numérique. Toutefois, en raison des droits d'auteurs, elles sont seulement accessibles sur place dans les locaux de BAnQ. Des postes informatiques dédiées sont mis à la disponibilités des chercheurs pour consulter les documents qui sont couverts par des restrictions de diffusion.

Dans les studios de CIRC-MF

18 janvier 2022

L'hebdo Québec-Presse : un ovni des années 1970

L’hebdomadaire du dimanche Québec-Presse, publié entre 1969 et 1974, fait l’effet d’un ovni dans le paysage médiatique québécois de l’époque. Journal de gauche, souverainiste, proche du milieu syndical, il se veut cependant totalement indépendant de toute influence. Dans sa déclaration de principes, l’hebdo affirme être « la réponse populaire à la domination de la presse soit par la dictature économique, politique, culturelle, soit par les intérêts particuliers qui soutiennent cette dictature ». Sous la gouverne d’une coopérative, la salle de rédaction auto-gérée de journalistes professionnels « entend agir dans le sens des aspirations des groupes et des milieux populaires ». Parmi ses collaborateurs, on compte Gérald Godin, Jacques Parizeau, Micheline Lachance, Robert Lévesque et Pierre Vadeboncoeur. Réjean Ducharme, toujours discret, œuvre au journal à titre de correcteur d’épreuves. L’hebdo va couvrir tous les événements importants du moment, notamment la Crise d’octobre de 1970 et l’emprisonnement, en 1972, des présidents des trois principales centrales syndicales du Québec.

La une du cahier 2 du 8 novembre 1970

7 janvier 2022

De La flamme qui vacille à Bois-Sinistre, découvrez sur BAnQ numérique de nouveaux romans à 25 sous de l'éditeur populaire Édouard Garand.

Édouard Garand, éditeur et homme d'affaires québécois, lance en 1923, avec L'Iris bleu de J.-E. Larivière, une collection d'oeuvres littéraires populaires et nationalistes à 25 sous bénéficiant d'une distribution par abonnement et d'une importante campagne médiatique dans les journaux. Dans le Passe-temps comme dans Le Matin, Garand fait vibrer la fibre nationaliste de son lectorat : « Les romans canadiens sont écrits par les Canadiens, imprimés par des Canadiens, avec du papier canadien, illustrés par des Canadiens, et édités par des Canadiens, pour le bénéfice des Canadiens. ». Nous profitons de l'ajout récent dans BAnQ numérique de nouvelles publications de l'éditeur Garand pour vous inviter à vivre des émotions fortes auprès du Spectre du ravin, de L'Échafaud sanglant, de La Femme d'or et des Caprices du coeur.

La Flamme qui vacille, cop.1930

21 décembre 2021

Fonds La Presse

Vous êtes amateur d’histoire politique, culturelle, socio-économique, ethnologique ou sportive? Vous apprécierez certainement plonger dans les archives photographiques du fonds La Presse (P833 La Presse), source inépuisable de témoignages de la fin du 19e siècle jusqu’à 2000. Des photographes tels Roger St-Jean, Antoine Desilets, Michel Gravel, Pierre McCann et Bernard Brault, pour ne nommer que ceux-là, ont couvert les événements qui ont marqué l’actualité montréalaise provinciale, fédérale et internationale. La numérisation des négatifs et des épreuves se poursuit permettant la mise en ligne de milliers d’images mensuellement. Notons que ce fonds est complémentaire du journal publié également accessible dans BAnQ numérique.

Une livraison pour le Père-Noël

14 décembre 2021

Publications de la Société des professeurs d’histoire du Québec

Fondée en 1962, la Société des professeurs d’histoire du Québec (SPHQ) a pour mission de promouvoir l’enseignement de l’histoire au Québec auprès de ses membres et de la population en général. Afin de réaliser cet objectif, elle a notamment publié diverses publications. Celles-ci sont aujourd'hui utiles à ceux et celles qui veulent apprécier l'évolution de l'enseignement de la discipline historique dans la province, depuis les premiers Bulletin de liaison de 1962, jusqu'à l'actuelle revue Traces, en passant par la revue Le professeur d'histoire.

Le professeur d'histoire, 1968

7 décembre 2021

Brochures de campagnes électorales

Les férus d'histoire politique seront heureux de découvrir, dans BAnQ numérique, de nouvelles publications marquantes des campagnes électorales du Québec. Plongez dans les enjeux politiques des 19e et 20e siècles à la lecture des programmes de plusieurs partis ou de discours de politiciens. Mentionnons en vrac des programmes du Parti libéral du Québec (1930, 1944, 1956, 1960, 1962a, 1962b), du Parti Québécois (1970), de l'Union nationale (1948a, 1948b, 1948c, 1960, 1970), du Rassemblement pour l'indépendance nationale (1965), du parti Conservateur (1877), mais aussi des discours politiques de Lomer Gouin (1905, 1908, 1916), Wilfrid Laurier (1877, 1897, 1904), Joseph-Adolphe Chapleau (1875, 1881, 1883, 1891), Honoré Mercier (1890), Louis-Alexandre Taschereau (1923), Joseph-Alfred Mousseau (1883) et Louis-Olivier Taillon (1895).

Première page du programme de 1948(c) de l'Union nationale

30 novembre 2021

Les archives des prisons de Sherbrooke et Montréal

Les archives de prison sont une source documentaire passionnante : elles renseignent sur la population carcérale, les délits commis, le traitement des prisonniers, la régulation de la vie pénitentiaire. Les registres d’écrou pour les prisons de Montréal (1826-1866) et de Sherbrooke (1882-1915) viennent d’être ajoutés à BAnQ numérique qui contenait déjà ceux de la prison de Québec (1813-1903). Le registre d’écrou offre un portrait quotidien des emprisonnements faits dans un établissement carcéral de juridiction provinciale. Sous forme de tableau linéaire, le registre d’écrou contient généralement les informations suivantes des personnes qui purgent une peine : nom, sexe, adresse du domicile ou ville d’origine, âge, religion, description physique, niveau d’éducation, occupation, accusation, sentence, date projetée de libération. Également en nouveauté sur BAnQ numérique, nous retrouvons divers autres registres pour la prison de Sherbrooke  : un Livre de comptes (1888-1910) et un Livre des rations (1901-1915).

Registre d'écrou

24 novembre 2021

Analyse du macro-inventaire montréalais (1978-1985)

Vous vous intéressez à l’histoire de l’architecture de Montréal? Sachez que l’Analyse du macro-inventaire montréalais (1978-1985) est désormais en ligne. Constituée de 22 volumes, chacun consacré à un ou plusieurs quartiers de Montréal, il s’agit du fruit d’une vaste étude menée par la firme Ethnotech pour le compte de la ville de Montréal et le ministère des Affaires culturelles. Conçue notamment comme un outil utile à ceux qui pensent l’aménagement de la ville, ces volumes étaient jusqu’à présent peu accessibles au public. Toujours utiles aujourd’hui, ils permettent notamment de mieux se renseigner sur l'évolution des bâtiments antérieurs à 1930.

Analyse du macro-inventaire montréalais, vol. 5, Quartier Saint-Jean-Baptiste, 1983

16 novembre 2021

Les oeuvres du terroir de Germaine Guèvremont

Il est maintenant possible de lire dans BAnQ numérique l’œuvre de Germaine Guèvremont, l’une des dernières et l'une des plus grandes romancières du terroir. Après avoir publié une série de contes repris en volume sous le titre En pleine terre (1942), Germaine Guèvremont enchaîne avec deux romans qui lui vaudront la renommée et de nombreux prix et récompenses : Le Survenant (1945) et Marie-Didace (1947). Toute son œuvre se déroule à Sainte-Anne-de-Sorel, au Chenal-du-Moine, dans une communauté repliée sur elle-même où va surgir un mystérieux étranger, un survenant. Le corpus de BAnQ numérique donne accès aux éditions originales des trois livres, ainsi qu'aux éditions critiques de ses deux romans, publiés aux Presses de l'Université de Montréal, dans la collection Bibliothèque du Nouveau Monde.

Page couverture de l'édition critique du Survenant (aux PUM)

8 novembre 2021

Domaine public 2021 : revisitez Jean Narrache et Éloi de Grandmont sur BAnQ numérique

BAnQ numérise régulièrement des œuvres d’auteurs québécois entrés depuis peu dans le domaine public pour que tous puissent les lire, les télécharger et les redécouvrir. Parmi eux, tout récemment : Jean Narrache et Éloi de Grandmont, l'un poète polémiste, l'autre poète dramaturge, tous deux emblématiques de la société québécoise au sortir de la Seconde Guerre mondiale, pavant la voie vers la Révolution tranquille.

Page couverture de Quand j'parle tout seul

1er novembre 2021

Fonds Lucien Castonguay

En 2021, BAnQ a acquis et traité le fonds Lucien Castonguay (P2116), témoignant du travail de l’arpenteur, principalement dans les années 1930 à 1960. Lucien Castonguay a participé à plusieurs expéditions en forêt et a effectué des travaux de nivellement, d’inventaires forestiers et de classification de sols sur une grande partie du territoire québécois. Le fonds se compose de 8,90 cm de documents textuels et de 19 films en format 8mm. Les films ont été faits par Lucien Castonguay et on y voit des scènes de famille et de la vie quotidienne, son travail d’arpenteur et ses rencontres avec des peuples autochtones. Tous les films ont été numérisés et sont accessibles en ligne.

Randonnée en motoneige à Rimouski

25 octobre 2021

Almanachs québécois du 19e siècle

Plusieurs almanachs anciens récemment numérisés ont été ajoutés à BAnQ numérique. Ces annuels extrêmement lus se retrouvent dans beaucoup de foyers de l'époque. Ce sont à la fois des encyclopédies populaires et des manuels pratiques. Ils contiennent généralement un calendrier, des prévisions météorologiques, un horoscope, des conseils variés, une liste d'événements historiques, des extraits littéraires, etc. Les conseils font état du quotidien des Québécois au 19e siècle et leurs préoccupations sur différents sujet tels que la conservation et la cuisson des aliments, la reproduction des bêtes d'élevage, l'éclairage et le chauffage des habitations, la protection de la flore, etc.

Le nouvel almanach du Bas-Canada pour l'année 1857

18 octobre 2021

Journal L’Avenir paru à Montréal entre 1847 et 1857

En 1847, 10 ans après les rébellions des Patriotes, un petit groupe de jeunes notables canadiens-français décide de fonder le journal L’Avenir afin de faire entendre la voix de la jeunesse sur les questions d’intérêt public. Ce journal républicain défend notamment l’abolition des dîmes et de la tenure seigneuriale, l’indépendance du Canada et son annexion aux États-Unis. Tous les numéros publiés entre 1847 et 1857 sont désormais disponibles dans BAnQ numérique.

L'Avenir du vendredi 16 juillet 1847

8 octobre 2021

Fonds Famille Joly de Lotbinière

Le fonds Famille Joly de Lotbinière (P351) témoigne des activités privées, professionnelles, militaires et politiques de plusieurs membres de la famille entre 1669 et 1999, en Europe et au Canada. Il permet de cerner le pouvoir de cette famille au sein de la société québécoise et le développement de la seigneurie de Lotbinière. Une proportion importante du fonds est consacrée à Henri-Gustave, membre prédominant de la famille, premier ministre du Québec, puis lieutenant-gouverneur en Colombie-Britannique. On y trouve en particulier des documents relatifs à ses nombreux voyages en Europe et au Proche-Orient. Le fonds comprend des pièces exceptionnelles dont la Proclamation du 13 juin 1878 visant à faire cesser des émeutes à Québec. Plus de 5000 unités de ce fonds ont été numérisées et seront mises en ligne graduellement au cours des prochains mois.

Proclamation du 13 juin 1878 visant à mettre fin aux émeutes qui perturbent Québec

4 octobre 2021

Les journaux La Patrie et La Minerve sont océrisés

Depuis cet été, tous les journaux disponibles dans BAnQ numérique sont désormais interrogeables en plein-texte, incluant La Patrie et La Minerve. Il s'agit du fruit d'un travail colossal de plusieurs années qui a demandé le traitement de plusieurs centaines de milliers d'images.

Journal La Patrie, 24 février 1879

24 septembre 2021

Partitions musicales de chansons folkloriques collectées par Marius Barbeau

Dans la préface de l’un de ses livres, voici ce qu’écrit l'anthropologue et folkloriste Marius Barbeau: “Les canotiers, les voyageurs, les bûcherons et les habitants ont jadis beaucoup chanté, et avant qu’ils se soient tus, on a recueilli, pour les conserver, des milliers de leurs chansons”. Barbeau a collecté ces pièces musicales en allant à la rencontre des chanteurs avec son phonographe, un peu partout au Québec (Berthier, Île d’Orléans, Les Éboulements, Témiscouata, Gaspé, etc.). Plusieurs partitions de ces chansons ainsi collectées viennent d'être ajoutées à BAnQ numérique.

Marius Barbeau transcrivant une mélodie enregistrée.

 

Fichiers Saint-Sulpice

Dès aujourd'hui, vous trouverez dans BAnQ numérique le catalogue sur fiches de la Bibliothèque Saint-Sulpice, ancêtre de BAnQ. Les fiches manuscrites et dactylographiées renvoient à des livres et des brochures publiés hors Québec entre 1801 et 1967. La collection Saint-Sulpice est reconnue comme un réel monument documentaire. Tous les domaines du savoir sont couverts.

Salle d'étude de la bibliothèque Saint-Sulpice

 

Ajout des archives de notaires et des registres de l’état civil

Plus de 10 millions de fichiers s’ajoutent à BAnQ numérique avec l’intégration des archives de notaires du Québec et des registres de l’état civil du Québec.

 

Les archives de notaires incluent les répertoires, les index et, progressivement, les actes de notaires (contrats, testaments, inventaires après décès, contrats de mariage, actes de propriété, etc.) de toutes les régions du Québec, des origines à 1934.

 

BAnQ met aussi en ligne progressivement les registres de l’état civil du Québec, pour la période 1900-1918 (actes de naissance, mariage et décès). La Direction de l’état civil du Québec les verse à BAnQ après 100 ans, permettant ainsi à l’institution de les numériser et de les rendre disponibles.

 

 

Ces deux collections sont en développement continu; plusieurs nouveaux fichiers y seront intégrés chaque année. Restez à l’affût!

Image d'une famille nombreuse d'époque

28 octobre 2019

Des documents du domaine public à utiliser sans restriction

Des documents du domaine public au Canada sont désormais facilement repérables dans BAnQ numérique.

Vous souhaitez enrichir un article dans Wikipédia, illustrer un livre d’histoire, intégrer une image dans une œuvre artistique ou créer un site Web sur l’histoire de votre ville? Plus de 200 000 documents du domaine public sont à votre disposition.

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24 avril 2019

Un article de L'Actualité sur les 10 ans de l'archivage Web à BAnQ

Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ) collecte et archive depuis maintenant 10 ans les sites web québécois pour les générations futures. Retour sur un travail qui ne sera jamais terminé. Lire l'article de L'Actualité.

Suivre ce lien pour accéder à la ressource dans BAnQ numériquBibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ) collecte et archive depuis maintenant 10 ans les sites web québécois pour les générations futures. Retour sur un travail qui ne sera jamais terminée.

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27 mars 2019

Théâtre à Montréal, 1825-1930

À l’occasion de la Journée mondiale du théâtre, BAnQ lance une version augmentée de ce récit visuel : 100 ans d’activité théâtrale racontés en 40 lieux et 200 capsules illustrées.

Réalisé par BAnQ en partenariat avec le Laboratoire d’histoire et de patrimoine de Montréal de l’UQAM et sa composante Montréal, plaque tournante des échanges.

Le Théâtre National, photographie, 1909, Collection Jacqueline Trépanier (MSS23)

12 mars 2019

Conrad Poirier, un pionnier du photojournalisme

Il a été un témoin privilégié de l'histoire du Québec, de la Grande Dépression jusqu'à la Révolution tranquille. Le photoreporter Conrad Poirier a laissé une œuvre considérable: près de 23 000 clichés [la plupart disponible dans BAnQ numérique], parmi les plus consultés des Archives nationales. Cette collection est récemment entrée dans le domaine public et fait l'objet d'une exposition à l'Université de Montréal. Visionnez le reportage de Louis-Philippe Ouimet de la Société Radio-Canada.

Conrad Poirier, 4 avril 1939. BAnQ Vieux-Montréal, P48,S1,P4306

11 mars 2019

Amateurs d’art, historiens et critiques : les 125 numéros de la revue québécoise Parachute sont désormais accessibles

Amateurs d’art, historiens et critiques : les 125 numéros de la revue québécoise Parachute sont désormais accessibles sur BAnQ numérique !

Fondée par Chantal Pontbriand en 1975 et publiée jusqu’en 2007, cette revue est une référence incontournable en art contemporain québécois.

Vous voulez en savoir plus? Nous conservons également le fonds Parachute à BAnQ Vieux-Montréal, ainsi que le fonds Chantal Pontbriand, une source incomparable pour en connaître davantage sur la carrière de cette figure importante de l’art actuel au Québec.

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4 février 2019

#ColorOurCollections

BAnQ participe au grand évènement #ColorOurCollections qui se déroule du 4 au 9 février 2019. Nous avons sélectionné pour vous une quinzaine d’illustrations provenant de divers types d’ouvrages patrimoniaux tels que des programmes de spectacles, des imprimés anciens et des périodiques. Téléchargez l'album en format PDF ou téléchargez les images, colorez, puis partagez vos créations sur les réseaux sociaux ! Consultez notre article de blogue pour plus de détails.

Brevis narratio eorum quæ in Florida Americæ provincia Gallis acciderunt

Le 16 janvier 2019

Les 150 ans de la Gazette officielle du Québec

Le 16 janvier 1869 était publié le premier numéro de la Gazette officielle du Québec qui constitue le journal de l'État québécois et l’outil par lequel le gouvernement du Québec rend officielles ses décisions. Il contient l'ensemble des lois, règlements, décrets, arrêtés et avis publiés.

Voir l'article sur le site du Centre de services partagés Québec.

Une de la Gazette officielle du Québec

10 septembre 2018

La Ligne du temps du Québec couvre maintenant la période de la Nouvelle-France

De nouveaux événements historiques à consulter, de la découverte du continent par Jacques Cartier, jusqu'à la conquête de 1760 par les Anglais.

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2 mai 2018

Une nouvelle carte-index pour les plans d’assurance-incendie de Montréal

BAnQ préserve l’une des plus riches collections de plans de Montréal. Réalisée par le Laboratoire d’histoire et de patrimoine de Montréal de l’Université du Québec à Montréal, une nouvelle carte-index interactive facilite le repérage des plans d’assurance-incendie de Montréal, si utiles à la recherche.

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27 mars 2018

Deux ensembles documentaires issus des collections patrimoniales de BAnQ entrent au Registre de la Mémoire du monde du Canada

Le 27 mars 2018 à Victoria (Colombie-Britannique), la Commission canadienne pour l’UNESCO (CCUNESCO) a annoncé que deux ensembles documentaires issus des collections patrimoniales de Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ) seront désormais inscrits au Registre de la Mémoire du monde du Canada. Le registre répertorie des œuvres et des documents exceptionnels qui témoignent de la richesse et de la diversité du patrimoine documentaire canadien.

Un aperçu des précieux documents qui composent les deux ensembles peut être vu sur le portail Web de BAnQ à banq.qc.ca/memoire.

Les propositions de BAnQ retenues pour enrichir le Registre de la Mémoire du monde du Canada sont les suivantes :

1) Témoins de cultures fondatrices : des livres anciens en langues autochtones (1556-1900)

2) La ville de Québec et ses environs en images (1860-1965) : les archives photographiques du fonds J. E. Livernois Ltée.

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2 novembre 2017

La Ligne du temps du Québec

La Ligne du temps du Québec réunit, dans sa première phase, 300 capsules historiques couvrant la période de 1760 à 1945.

Réalisées par des professionnels de BAnQ, ces capsules donnent accès à des sources primaires et secondaires issues des collections de BAnQ ou accessibles dans ses édifices ou via son portail Web, offrant un éclairage passionnant sur de nombreux événements de l’histoire du Québec.

Les internautes peuvent naviguer au cœur de la plateforme en sélectionnant des intervalles de dates, des thèmes, des régions géographiques, des personnages, etc. Les phases 2 et 3 du projet prévoient la mise en ligne de 200 capsules supplémentaires couvrant les périodes de 1534 à 1759 et de 1946 à 2000.

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21 décembre 2017"Photographie

Intégration de plus de 700 000 documents d’archives

BAnQ numérique s’enrichit de 35 fonds d’archives numérisés et conservés sur l’ensemble du territoire québécois, qui totalisent près de 140 000 photographies, 3000 cartes postales et 160 000 documents textuels. On y trouve également des cartes et plans, des gravures et des dessins.

Commencez votre exploration en parcourant le fonds Ministère de la Culture et des Communications.

L’intégration des fonds d’archives dans BAnQ numérique se poursuit. Revenez faire un tour afin de consulter les nouveaux ajouts.

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9 juin 2017

Théâtre à Montréal, 1825-1930

Pour souligner le 375e anniversaire de Montréal, 100 ans d’activité théâtrale en 30 lieux racontés sur Story Maps.

Réalisé par BAnQ en partenariat avec le Laboratoire d’histoire et de patrimoine de Montréal de l’UQAM et sa composante Montréal, plaque tournante des échanges.

Mr. Veitch presents [...], programme de spectacle, Montréal, The Princess Theatre, 1912.

18 mai 2017

Le patrimoine scientifique québécois : du papier au numérique

Un article paru dans Découvrir Magazine (ACFAS). Il présente les travaux de numérisation de BAnQ, et plus spécifiquement le volet concernant les publications de communication de la recherche scientifique, avec l’histoire moderne du Québec en filigrane.

Voyez comment BAnQ participe à la révélation aux Québécois de leur histoire scientifique!

Une de la revue Découvrir de l'ACFAS